Julien Paldacci, 57 ans aujourd'hui, 31 ans au moment des faits, était jugé depuis mercredi pour tentative de vol avec arme, prise d'otages pour faciliter la commission d'un crime et la fuite des auteurs, recel de vol et vol avec port d'arme. Il avait été arrêté seulement l'an dernier.
L'homme comparaissait devant la cour d'assises du Var pour le hold-up d'une agence bancaire à la Seyne-sur-Mer (Var) en 1987 qui s'était soldé par la mort par balle d'un policier.
Après 3 jours de débat, l'avocat général avait requis sept ans d'emprisonnement. Julien Paldacci a finalement été acquitté.
"Nous sommes simplement heureux", a déclaré son avocat, Jean-Claude Giudicelli.
Rappel des faits
Le 22 juin 1987, un peu avant 8H00, le directeur de l'agence de la Société générale de la Seyne-sur-Mer est agressé par un homme armé et cagoulé au moment où il ouvre le local.Le malfaiteur pénètre dans l'agence, accompagné de deux autres personnes également cagoulées et armées.
Après l'arrivée d'un employé, les malfaiteurs demandent l'ouverture du coffre, mais doivent attendre l'arrivée d'une autre salariée en possession d'une autre clef, nécessaire à l'opération.
La police, prévenue par une voisine qui a aperçu un homme armé, envoie un policier en uniforme. Celui-ci se présente à l'agence, provoquant la fuite des malfaiteurs en voiture, qui prennent en otage le directeur de l'agence.
S'engage alors une course-poursuite avec les forces de l'ordre, lors de laquelle l'un des malfrats tire en direction de la voiture des policiers, blessant mortellement l'un deux.
Les trois hommes parviennent à s'enfuir.
Julien Paldacci, l'un d'entre eux, comparaît seul mercredi, ses deux complices, Ange-Toussaint Federici et Antonio Romeo - identifié pendant l'enquête comme l'auteur du tir mortel -, ayant déjà été arrêtés et condamnés pour ces faits.
Federici a été arrêté en novembre 1988 après un vol à main armée à Valence. Il a été condamné pour l'affaire de la Seyne à 9 ans de réclusion criminelle. Ses deux complices sont alors condamnés par contumace au maximum de la peine encourue (comme c'est d'usage à l'époque), soit la perpétuité.
L'auteur du tir, Antonio Romeo, a été arrêté en 1994 en Belgique. Extradé en France en 1997, il a été rejugé et condamné à 20 ans de prison.
Paldacci a été interpellé en mai 2012 dans un hôtel à Paris en possession de faux papiers et d'une forte somme d'argent liquide.
Il a été condamné en juillet par la cour d'assises des Alpes-Maritimes pour un hold-up à Nice en décembre 1987 à 5 ans de prison, dont 4 ferme.