La mairie, dirigée par Jacques Bompard, affilié à la Ligue du Sud un mouvement d'extrème droite, a adopté ce lundi une délibération pour permettre au premier magistrat de la ville et à ses adjoints de ne pas célébrer de mariages homosexuels.
Le conseil municipal d'Orange dans le Vaucluse , dirigé par Jacques Bompard, appartenant à la Ligue du Sud , un parti d'extrème droite, vient de voter une délibération pour donner la possiblité au maire et à ses adjoints de ne pas effectuer de mariage entre homosexuels. selon la délibération Le Conseil municipal "autorise, au nom de la liberté de conscience, Monsieur le député-maire et ses adjoints à faire acte d'objection de conscience dans le cadre de leur fonction d'officier d'Etat-civil", Au cas où aucun adjoint n'accepterait de célébrer le mariage, "tout dossier" sera transmis au préfet, "afin que ce dernier intervienne en lieu et place des élus", selon le texte voté. "Cette délibération est un voeu qui peut être pris en compte par le préfet", a déclaré à l'AFP le député-maire d'Orange, Jacques Bompard. "Il s'agit de montrer notre volonté d'obtenir ce que l'Assemblée nationale nous a refusé", en légalisant le mariage pour tous, a-t-il ajouté. "Je ne souhaite pas marier d'homosexuels" a-t-il dit, ajoutant être contre le mariage entre homosexuels car, selon lui, la légalisation de l'adoption sera ensuite "automatique". "Si un de mes adjoints veut procéder au mariage, il en a toute liberté", a dit M. Bompard, ajoutant qu'au sein du conseil municipal d'Orange, "un des adjoints est d'accord" pour procéder au mariage pour tous.
L'épouse de Jacques Bompard, Marie-Claude Bompard (Ligue du Sud), maire de Bollène dans le Vaucluse et elle aussi opposée au mariage pour tous, elle avait refusé, que l'union de deux jeunes femmes soit célébrée, par elle comme par un conseiller municipal, au nom de sa "conscience". Les deux jeunes Vauclusiennes se sont finalement dit "oui" le 10 septembre devant l'une de ses adjointes.
La délibération du conseil municipal d'Orange "n'a pas d'autre objectif que de détourner les obligations légales faites aux maires", a réagi le responsable d'une association de lutte contre l'homophobie, Jean-Alain Mazas. Pour "protester contre les actes homophobes perpétrés par Madame et Monsieur Bompard", son association a décidé de riposter par une journée d'action, le 28 septembre à Carpentras.