Le numéro un mondial de l'eau et des déchets, Veolia, est en bonne voie pour conserver l'essentiel du marché de l'eau dans la communauté urbaine de Marseille, selon une délibération de Marseille Provence Métropole qui doit encore être soumise au vote.
"Ce rapport propose que la Société des eaux de Marseille (SEM, filiale à 100% de Veolia, NDLR) soit attributaire de la délégation de service public de la distribution de l'eau" sur les 15 prochaines années, a indiqué MPM à l'AFP, confirmant une information de la Provence. Par ailleurs, parmi les trois lots d'assainissement, le principal, qui comprend Marseille, doit être attribué à la Seram, filiale de Suez, et les deux autres à la SEM. Le rapport sera présenté en commission vendredi avant d'être soumis au vote des élus le 25 octobre.
Ce marché est le deuxième plus gros contrat dans l'eau en France, derrière celui du Sedif (149 banlieues parisiennes, 4 millions de personnes), détenu également par Veolia. Il concerne l'assainissement et la distribution de l'eau pour un million d'habitants répartis sur 17 communes, dont les 850.000 habitants de Marseille, dont l'essentiel était déjà aux mains de Veolia, à l'exception notable de l'assainissement sur la commune de Marseille.
Même si aucun montant n'a été dévoilé pour l'instant, MPM avait déjà précisé que les DSP portent sur environ 136 millions de m3 d'eau vendus par an (et 59 millions de m3 assainis). Avec aujourd'hui un prix de 3,48 euros le m3 (à Marseille), dont les trois quarts reviennent aux délégataires, ce sont ainsi près de 5 milliards qui sont en jeu sur 15 ans.