Eric Ciotti, proche de François Fillon, a estimé mercredi sur France Inter que la "confrontation" entre Nicolas Sarkozy et François Fillon serait tranchée à la primaire UMP en 2016. De son côté, Christian Estrosi n'a pas approuvé les propos de François Fillon sur Nicolas Sarkozy.
Le député UMP Eric Ciotti, proche de François Fillon, a estimé mercredi sur France Inter que la "confrontation" entre Nicolas Sarkozy et son ex-Premier ministre François Fillon serait tranchée à la primaire UMP en 2016.François Fillon a ouvert les hostilités contre Nicolas Sarkozy en estimant dans un entretien à Valeurs actuelles qu'il était mieux placé que lui pour gagner en 2017.
"Ce ne sont pas des hostilités, il y a un débat, il est utile pour l'opposition, il sera utile pour la France", a expliqué M. Ciotti.
François Fillon est un homme de vérité, il dit où il veut aller, il le fait clairement, sans se dissimuler".
"Les Français ont besoin de vérité, ils en ont un peu assez qu'à la veille d'une élection, on leur tienne un discours et qu'au lendemain de cette même élection, on agisse différemment", a relevé le député des Alpes-Maritimes. "Je ne sais pas aujourd'hui, enfin j'ai une idée, ce que fera Nicolas Sarkozy mais on voit bien que vraisemblablement il a aujourd'hui la volonté de revenir sur la scène politique", a poursuivi ce proche de M. Fillon.
"On ne peut pas dire: +tout est réglé, quelqu'un va arriver, il n'y a plus de débat+", a fait valoir M. Ciotti.
"L'opposition a besoin de débats, de confronter des idées, de voir ce qui n'a pas marché". "Le débat sera jugé par les électeurs de droite qui voudront bien voter aux primaires (...) il (M. Fillon) s'en remettra aux Français dans le cadre des statuts de l'UMP dans la primaire" de 2016, a assuré M. Ciotti.
Les principaux soutiens de l'ancien chef de l'Etat estiment eux que M. Sarkozy devrait être dispensé de cette primaire de 2016.
Dans Valeurs Actuelles, François Fillon déclare : "Quand on perd une élection, il est impossible de dire qu'on fait une bonne campagne (...) On a le devoir d'en analyser les raisons, sinon c'est un bras d'honneur aux Français."
Christian Estrosi, député-maire UMP de Nice n'approuve pas ces propos:
"Je suis malheureux, je n'approuve pas ces propos. Le leader naturel et moral de notre mouvement est Nicolas Sarkozy. Jamais je ne le trahirais."