La sénatrice Samia Ghali arrivée en tête à la primaire socialiste s'est demandée si la ministre chargée des Personnes handicapées Marie-Arlette Carlotti, éliminée au 1er tour, ne devrait pas quitter le gouvernement. L'entourage de la ministre a assuré qu'elle n'envisageait pas de démissionner.
"Si j'étais à sa place, peut-être que je rendrais mon poste de ministre", a déclaré Mme Ghali sur i-Télé, tout en se demandant si Mme Carlotti n'avait pas été sanctionnée en raison "de son travail de ministre".Arrivée troisième malgré son statut de favorite, Mme Carlotti avait vivement dénoncé dimanche "un fonctionnement à plein régime du clientélisme" à propos de sa rivale socialiste lors du premier tour de la primaire de dimanche.
"Personne n'avait vu jusqu'à présent ce système fonctionner avec une telle puissance, un tel sentiment d'impunité, à la vue de tous, avec des dizaines de minibus qui sillonnent la ville, des échanges d'argent, toute une organisation que j'ai envie de qualifier de "paramilitaire", avait-elle asséné.
"Oui, il a fallu s'organiser pour aller voter car les transports dans certains quartiers sont inaccessibles", s'était défendue l'intéressée.
L'entourage de la ministre a fait savoir qu'elle n'envisageait pas de démissionner.
De son côté Matignon a fait savoir que " la ministre déléguée aux Handicapés, Marie-Arlette Carlotti, a "toute sa place au sein du gouvernement", en dépit de son élimination au premier tour de la primaire PS à Marseille,
Arrivé deuxième, le député Patrick Mennucci, qui a reçu dimanche soir le soutien de Mme Carlotti pour le second tour, a qualifié d'"absurdes" les propos de Mme Ghali. "Mme Carlotti est ministre, il n'appartient certainement pas à Samia Ghali de décider si elle doit le rester ou pas".