Affaire du Petit Bar : Jacques Santoni remis en liberté

Jacques Santoni, dirigeant présumé de la bande corse dite du Petit Bar, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire la semaine dernière en raison de son état de santé, selon une information du parquet général de la cour d'appel d'Aix-en-Provence.

"C'est le juge d'instruction, qui de sa propre initiative a décidé cette remise en liberté, conformément aux réquisitions du ministère public", a-t-il indiqué. Cette décision a été prise "à la suite d'une expertise médicale fin octobre constatant que l'état de santé (de Jacques Santoni) n'était pas compatible avec la détention, même en milieu médicalisé", a-t-elle précisé.

Mis en examen début octobre pour association de malfaiteurs dans des affaires d'extorsion de fonds et de blanchiment, cet homme d'une trentaine d'années, tétraplégique depuis un accident de moto en 2002, avait été écroué à la prison de Fresnes. Au moment de son incarcération, sa défense s'était scandalisée de cette décision, soulignant que "quatre experts différents" avait considéré que "son état de santé était incompatible avec une détention" et expliqué qu'"il lui faut un infirmier 24 heures sur 24".

La remise en liberté de Santoni est assortie d'un contrôle judiciaire "relativement serré" lui interdisant de se rendre en Provence-Alpes-Côte d'Azur et en Corse et tout contact avec les autres protagonistes de l'affaire. Jacques Santoni est considéré par les enquêteurs comme le dirigeant de la bande dite du "Petit Bar", du nom d'un ancien café d'Ajaccio, qui n'existe plus. La bande du Petit Bar réunit des proches de l'ancien parrain présumé du sud de l'île, Jean-Jé Colonna, mort dans un accident de voiture en 2006, et de son "héritier", Ange-Marie Michelosi, assassiné en 2008.
Une douzaine de personnes ont été placées en garde à vue début octobre en Corse et sur le continent dans le cadre d'une information judiciaire ouverte fin 2012 par le magistrat Christophe Perruaux de la Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille (Jirs, chargée des dossiers de grand banditisme). Jacques Santoni avait été par ailleurs condamné début février à Ajaccio à trois ans de prison ferme dans une affaire d'extorsion de fonds, mais sa peine avait été suspendue pour raisons médicales.

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