Les investissements étrangers dans la région Méditerranée sont à nouveau à la hausse en 2012, après une année 2011 morose, selon un bilan publié mardi par l'observatoire indépendant Anima-Mipo.
Ce sont les pays émergents, notamment la Russie, la Chine et l'Inde, qui pour la première fois prennent la première place (28%) des investisseurs dans la région, détrônant ainsi "les investisseurs historiques" que sont les entreprises européennes, dont la part tombe désormais de 45% à 26%.
Après deux années particulièrement difficiles pour une Méditerranée prise en étau entre ses crises politiques et les crises économiques mondiales, 2012 se révèle être une excellente année pour la région en termes d'attraction des IDE", estime l'observatoire dans un rapport
Avec un total de 37 milliards d'euros d'IDE en 2012, soit une augmentation de 36%, "les pays MER (Algérie, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Libye, Maroc, Autorité palestinienne, Syrie, Tunisie, Turquie) renouent avec les niveaux atteints avant 2008 et la crise financière", note Anima-Mipo, qui relève que ces investissements concernent des projets plus importants (645 projets en 2012, 647 en 2011, contre 834 en 2010).
La hausse des investissements touche tous les pays de la zone, "à l'exception de la Syrie", souligne le rapport, qui précise qu'"Israël et la Turquie continuent d'affirmer leur leadership", enregistrant "la moitié des montants d'IDE de la région et près de 43% des projets annoncés". Le bilan pointe également le niveau quasi historique des investissements au Maghreb, avec quelque 9 milliards d'euros, dont la moitié pour l'Algérie. Les investisseurs étrangers se concentrent sur "les valeurs sûres que sont (...) l'énergie, la banque, les télécommunications et le BTP", souligne enfin l'observatoire.