Le 11 novembre dernier, en pleine commémoration de l'armistice de la Grande Guerre, l'édile était poignardé et légèrement blessé. Pour son retour mardi à l'Assemblée Nationale, Bernard Reynes a mis en garde ses collègues contre des "excès de langage" qui peuvent nourrir une "haine qui monte".
"Nous avons la responsabilité collective d'endiguer la haine qui semble monter maintenant", a-t-il affirmé, sous les applaudissements des députés qui se sont levés sur tous les bancs, quand il a pris la parole au début des questions au gouvernement.
"Soyons conscients que cette haine s'instille comme un lent poison par les réseaux sociaux, les excès de langage, la banalisation des insultes", a-t-il ajouté lors de cette intervention destinée au Premier Ministre. "Nos propos peuvent être jetés comme une allumette dans la poudrière", a-t-il souligné. "Il faut être exigeant avec les élus du peuple mais ils ne doivent pas être des victimes expiatoires ni cristalliser la haine", a-t-il conclu.