En France, une femme décède tous les 2,5 jours sous les coups de son conjoint. Pour lutter contre ces violences, le gouvernement a présenté le 22 novembre un plan triennal de 66 millions d'euros.
Ce plan interministériel, qui veut faire des violences faites aux femmes "une priorité de santé publique" comprenant notamment 1.650 nouvelles places d'hébergement d'urgence, ainsi que des mesures pour favoriser les plaintes et améliorer le recueil de preuves en cas de viol.
Alors que 10.000 plaintes pour viol sont déposées chaque année (27 par jour),un "défi essentiel", afin d'obtenir une condamnation, est d'"assurer les constatations de la façon la plus précoce", observe le ministère des Droits des femmes dans son dossier de presse.
Le plan prévoit donc d'expérimenter dans plusieurs services d'accueil des urgences et à domicile un "kit de constatation en urgence" pour faire des prélèvements après un viol, sur le modèle de celui utilisé aux Etats-Unis.
22.000 femmes par an victimes de violences
En moyenne ces dernières années, 220.000 femmes par an ont été victimes de violences conjugales, mais moins d'une sur trois s'est déplacéeà la police ou à la gendarmerie. Constatant que "la main courante sans suite était devenue le symbole des appels au secours laissés sans réponse", le gouvernement veut encourager le dépôt de plainte.
Il demande aux préfets et procureurs de limiter le recours aux mains courantes "aux cas de refus répétés de la victime" et à "l'absence de gravité des faits". Les parquets sont invités à "assurer un contrôle régulier de ces mains courantes". Pour accompagner les victimes dans leurs démarches (recherche d'hébergement, prise en charge des enfants ...), le nombre des intervenants sociaux en commissariats et gendarmeries sera doublé pour atteindre 350 en 2017.
Témoignage d'une victime de violences conjugales:
Violences faites aux femmes : témoignage d'une... par France3Nice