Une équipe de sapeurs-sauveteurs militaires du Génie, envoyée par le ministère de l'Intérieur, est arrivée à Toulouse pour 2 semaines d'intervention sur des sites inondés le 18 juin dans la vallée de la Garonne, et y enlever d'énormes amas de branches.
Les 22 militaires de l'Unité d'instruction et d'intervention de la Sécurité civile (UIISC, armée de Terre), basée à Brignoles (Var), devaient immédiatement se rendre dans le Comminges, a indiqué le préfet de Haute-Garonne et de la région Midi-Pyrénées, Henri-Michel Comet.Ils interviendront à Miramont-de-Comminges (Haute-Garonne), près de Saint-Gaudens, pour "enlever des embâcles dont le volume augmente", ainsi que dans la zone de Fos et Saint-Béat (Haute-Garonne), pour "dégager des bois très gênants" et "peut-être un peu de boue".
La décision de mobiliser ces militaires du Génie spécialisés dans les catastrophes naturelles, 5 mois après les inondations, a été prise par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, à la demande du président François Hollande qui était venu sur place, a souligné le représentant de l'Etat devant la presse.
"Après les inondations de juin, certains partenaires avaient souhaité l'intervention des forces armées notamment pour dégager certains sites", a-t-il rappelé, mais les forces du ministère de la Défense n'avaient alors "ni les moyens ni la disponibilité pour intervenir". "Nous nous sommes permis d'insister", a dit M. Comet, évoquant "une demande assez forte des partenaires locaux".
"Il s'agit d'une intervention"relativement exceptionnelle", a souligné le préfet, parce que le métier de ces sapeurs-sauveteurs spécialisés dans les travaux publics est "d'agir plutôt dans l'urgence et l'immédiate après-crise".
"Nous venons avec une pelle de 13 tonnes, deux tracto-chargeurs et deux bennes", a indiqué le sergent-chef Thierry Schopp, en marge du point de presse à Toulouse.
"Nous louons par ailleurs une pelle de 28 tonnes avec un bras articulé de 20 mètres qui, avec son grappin, pourra dégager les embâcles (accumulations de matériaux charriés par l'eau, ndlr). Il y a vraiment d'énormes amas de branches, impressionnants, dans la Garonne, je n'avais personnellement jamais vu ça", a-t-il dit.
Une autre formation militaire de la Sécurité civile, basée à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), mène actuellement une intervention aux Philippines, où un typhon a fait plus de 5.200 morts, a précisé le capitaine Pierre Seguin de l'UIISC de Brignoles.