Alors qu'il restait sur une série noire de 7 défaites, l'OGC Nice s'est ressaisi en s'imposant 1-0 grâce à son feu-follet Eric Bauthéac, de retour aux affaires après une blessure, devant un FC Sochaux désespérément aux arrêts, samedi à l'Allianz Riviera, lors de la 18e journée de Ligue 1.
Nice a commencé à se rassurer et remonte d'une place au classement (15e), tandis qu'on voit de plus en plus difficilement une issue de secours pour les Sochaliens scotchés à la 20e place du classement, en position de relégables pour la 16e fois depuis le début de saison.
Bauthéac en action
Après près de deux mois et demi d'arrêt sur entorse du genou et rechute, la première longue indisponibilité de sa carrière, Eric Bauthéac avait des fourmis dans les jambes. Sa vitesse, sa technique et sa fraîcheur ont permis de dynamiter un début de rencontre marqué certes par les intentions azuréennes mais pollué par beaucoup de déchet.L'Aiglon a eu le mérite d'ouvrir la marque (24) sur un centre de la droite de Bodmer cafouillé dans l'axe par Kanté et raté au second poteau par Corchia. Bauthéac a alors contrôlé de la poitrine et repris acrobatiquement du gauche et de près.
Assurer l'essentiel
Un nouveau signe de la grande permissivité défensive qui a rendu vain le pressing de la lanterne rouge sochalienne. La base doubiste avait déjà tremblé sur le corner rentrant de Bauthéac dégagé par Cros (20). Le gardien sochalien réussissait une autre parade réflexe du pied droit, un peu plus tard, sur une tête piquée de Cvitanich trouvé dans les six mètres par Bauthéac, le Niçois dans tous les bons coups (40). Bien que privé logiquement dans le temps additionnel d'un but supplémentaire, Cvitanich étant hors-jeu, l'OGCN semblait avoir fait l'essentiel face à des Lionceaux si inoffensifs en déplacement.Le passage éclair sur la pelouse niçoise entre la 46e et 63e minute de Frau apparemment gêné par ses ischios, de retour du Qatar, n'a pas amélioré l'ordinaire d'une formation de Sochaux volontaire mais limitée, qui avait perdu à la demi-heure sur blessure Carlao, le Brésilien placé jusqu'alors devant l'axe défensif.
Le retour d'Ospina
Autre grand revenant, côté GYM, le gardien colombien Ospina n'a pas eu grand chose à faire. Ses sorties et interventions impeccables ont cependant redonné une certaine assurance à l'ensemble défensif qui a rendu sa première copie propre depuis sept matches, sans but concédé, après une interminable et historique série de défaites.Petit mais logique vainqueur, Nice a repris un peu d'air tandis que Sochaux reste en apnée inquiétante à quatre jours des retrouvailles entre les deux formations pour le compte des huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue.
Eric Bauthéac (attaquant de Nice):
"Ça change, au retour dans le vestiaire, on a lancé le cri de guerre. On a joué sur un terrain gras et difficile. Il fallait des hommes, on l'a été. On ne voulait surtout pas battre le record de sept défaites d'affilée des années 1960-1961. On l'a déjà égalé, ça suffisait. Cela commençait à être pesant. En seconde période, il y a eu de la fébrilité. On a manqué par moments de maîtrise. L'équipe de Sochaux était coupée en deux et il y avait des espaces, mais on avait un peu peur de perdre le ballon et de se faire prendre en contre. La rentrée de David Ospina, même sur une jambe, nous a fait du bien. Nous retrouvons petit à petit nos forces. Ma sortie au bout d'une heure de jeu était prévue avec le coach. Nous ne voulions pas refaire l'erreur de Bordeaux. Je commençais d'ailleurs à avoir des crampes et j'avais du déchet dans mon jeu. Sur la fin, dans mon dos, j'avais une charrue".
Hervé Renard (entraîneur de Sochaux):
"Cela n'a pas été facile de se rapprocher du but niçois, si ce n'est sur des coups de pied arrêtés mal tirés. En seconde période, j'ai vu un Nice en difficulté dans le jeu. Mais si nous avons fait preuve de combativité et si tous mes joueurs ont donné le maximum de leurs forces du moment, l'axe défensif niçois ne s'est pas laissé passer. C'est ce qui fait la force d'une formation et qui nous fait défaut. On a vu le problème de la liaison défense-attaque chez nous. Carlao est sorti touché au genou et Pierre-Alain Frau a senti un petit étirement à la cuisse. Nous ferons le point en début de semaine."