L'euthanasie au coeur d'un procès aux assises de Draguignan

Un homme de 83 ans est accusé d'assassinat sur son épouse. Il avait aidé sa femme sous dialyse depuis 19 ans à mettre fin à ses jours chez eux, à Draguignan, avant de tenter de se suicider. L'euthanasie est actuellement au coeur d'une "consultation citoyenne" demandée par François Hollande. 

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Un retraité de 83 ans, avait en 2011 accédé à la demande de son épouse qui lui avait demandé de l'aider à mourir. Elle était sous dialyse depuis presque vingt et souffrait d'une grave maladie rénale. Le couple avait convenu que le mari se donnerait la mort après le décès de son épouse. 
Le retraité avait aidé sa femme à se vider de son sang avec un cathéter. Ce qu'a confirmé l'autopsie. 
Il avait tenté ensuite de se suicider, en s'enfermant la tête dans un sac en plastique. Mais sa tentative avait échoué, il avait alors appelé les secours. 
Le procès de ce retraité se tiendra aux assises de Draguignan. L'euthanasie et le suicide médicalement assistés n'étant pas reconnus en France, le retraité devra répondre du chef d'assassinat.

Débat sur la fin de vie en France

Le comité consultatif national d'éthique vient de mettre en place, à la demande de François Hollande, une conférence citoyenne sur la fin de vie. 
Ce panel de citoyens préconise "la légalisation du suicide médicalement assisté", mais avec des nuances. 

La possibilité de se suicider par assistance médicale comme l'aide au suicide constitue, à (ses) yeux, un droit légitime du patient en fin de vie ou souffrant d'une pathologie irréversible, reposant avant tout sur son consentement éclairé et sa pleine conscience",


souligne dans son avis le panel qui regroupe 18 citoyens.

Mais ils considèrent que les mesures fixées dans la loi Léonetti sur la fin de vie, les avancées en matière de soins palliatifs, et l'ouverture de recourir au suicide assisté,  sont suffisantes afin d'écarter l'euthanasie comme solution pour la fin de vie, dans "des cas particuliers ne pouvant entrer dans le cadre du suicide assisté " comme lorsque "le consentement direct du patient ne peut pas être recueilli". 

L'aide active à mourir existe déjà aux Pays-Baasen Belgique et au Luxelbourg. C'était l'un des des engagements pris par le candidat François Hollande dans son programme électoral. 



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