Cinq raffineries du groupe Total dont celle de Chateaunef-les-Martigues dans les Bouches-du-Rhône sont touchées par une grève des salariés ce lundi. Le mouvement lancé à l'appel de la CGT est très fortement suivi. Une consigne d'arrêt complet a été posée à la Mède.
Les cinq raffineries et deux usines du groupe pétrolier français Total, situées dans l'Hexagone, sont touchées ce lundi par un mouvement de grève reconductible à l'appel de la CGT et FO pour des augmentations salariales.
"Il y a eu des négociations salariales vendredi qui ont abouti à une proposition qui ne convient pas aux salariés alors que les résultats du groupe sont bons et que notre entreprise se porte très bien", a affirmé Eric Sellini, coordinateur CGT du groupe."Sur la production, le taux de gréviste oscille entre 75 et 100%". Il a précisé que FO, présent sur trois sites, avait rejoint le mouvement lancé par le premier syndicat du groupe.
Total, numéro un du marché en France et en Europe, exploite cinq sites dans l'Hexagone: Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), Donges (Loire-Atlantique), Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône), Feyzin (Rhône) et Grandpuits (Seine-et-Marne). L'usine de fluides d'Oudalle (Seine-Maritime) et l'établissement des Flandres (Nord) font également partie du mouvement.
a indiqué M. Sellini. "Il faut compter entre trois et cinq jours pour redémarrer", a-t-il précisé. Les augmentations générales proposées par la direction sont comprises entre 1,2"C'est parti pour durer puisque des consignes d'arrêt total des unités ont déjà été posées dans deux raffineries: Gonfreville-l'Orcher et La Mède (Bouches-du-Rhône)",
et 1,5%, selon la CGT qui estime dans un communiqué que "la direction se moque ouvertement des salariés".
Pour le syndicat, qui demande la réouverture des négociations "dans les plus brefs délais", "les résultats mirobolants du groupe, régulièrement supérieurs à 10 milliards d'euros", doivent aussi profiter aux salariés.