«Il y a 232 millions de personnes qui vivent en dehors de leur pays d'origine.J'en fais partie» selon Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU
La Journée internationale des migrants a été proclamée par l'Assemblée générale le 4 décembre 2000 (résolution A/RES/55/93). Elle commémore l'adoption de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille du 18 décembre 1990, relative à la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leur famille. Faute de ratifications suffisantes - aucun pays de l’OCDE, dont la France, ne l’a à ce jour ratifiée – elle est restée inapplicable.
Lors du Dialogue de haut niveau sur les migrations internationales et le développement (3 - 4 octobre 2013), les États Membres ont adopté à l'unanimité une déclaration qui appelle au respect des droits de l'homme et des normes internationales du travail, et réaffirme l'engagement à lutter contre la traite des êtres humains et condamne fermement les manifestations de racisme et d'intolérance.
La Journée internationale des migrants est l'occasion de dissiper les préjugés et de sensibiliser l’opinion à leurs contributions dans les domaines économique, culturel et social, au profit tant de leur pays d’origine que de leur pays de destination.
La Secrétaire générale de l’Internationale des Services Publics, Rosa Pavanelli, a déclaré que « La migration internationale est aujourd’hui principalement motivée par la recherche d’un travail décent. Les travailleurs sont contraints à quitter leur pays d’origine pour trouver un emploi et fuir la pauvreté. Bon nombre ont perdu la vie en traversant les frontières ou sont devenus la proie de recruteurs sans scrupules. Beaucoup finissent par vivre et travailler dans des conditions précaires, privés de tout accès aux services publics essentiels tels que la santé, l’éducation et les services sociaux."
En 2013, le nombre de migrants internationaux a atteint les 232 millions dans le monde. La migration peut apporter des bénéfices substantiels, mais elle peut aussi avoir des conséquences négatives. Les économies tant développées qu’en développement ont besoin de migrants pour répondre à la demande de travailleurs ayant différents niveaux de qualification. Nombreux sont les migrants qui parviennent à se déplacer, à vivre et à travailler en toute sécurité et dans la dignité. Pour d’autres, cependant, ce sont la pauvreté, le manque de travail décent, les violations des droits de l'homme, les conflits armés, les persécutions ou la dégradation de l’environnement qui les poussent à se déplacer. En l’absence d’opportunités pour une migration normale, ils se rabattent sur des canaux illégaux. Dans leur nouveau foyer, beaucoup sont confrontés à l’exploitation, la discrimination et de la xénophobie, alors que leurs contributions à la société d’accueil restent largement ignorées.