Le fabricant de semi-conducteurs LFoundry, a été placé hier en liquidation judiciaire. Mais le gouvernement a obtenu un délai supplémentaire de trois mois, le temps d'évaluer la crédibilité d'une offre de reprise de l'outil industriel. Ce qui n'évitera pas les licenciements.
Comme le craignaient les syndicats, le tribunal de commerce de Paris a prononcé hier la liquidation judiciaire "sans maintien d'activité", ce qui va déclencher l'envoi prochain des lettres de licenciement aux salariés.
Selon une source proche du dossier, "les licenciements devraient être prononcés très vite, sous quinze jours ou trois semaines"
Le ministère du Redressement productif a toutefois annoncé dans la soirée avoir obtenu un sursis de trois mois qui permettra de maintenir l'outil industriel dans l'attente d'un éventuel repreneur.
"Le délai obtenu devra être mis à profit pour confirmer la manifestation d'intérêt présentée le 19 décembre dernier par une entreprise californienne de microélectronique", a souligné le ministère.
D'autres repreneurs potentiels pourraient également se manifester durant cette période.
Les personnels se retrouvent aujourd'hui pour une assemblée générale, avant un comité d'entreprise, aux côtés du liquidateur Me Stéphane Gorrias.
LFoundry, qui emploie 613 personnes à Rousset, près d'Aix-en-Provence, avait été placée en redressement judiciaire fin juin avec une période d'observation de six mois.