Le premier magistrat d'Aix-en-Provence a tenu une conférence de presse au lendemain d'une garde à vue dont elle est sortie sans être mise en examen. Très affectée, elle a comparé sa situation avec la période de l'occupation.
"La personne qui m'a dénoncée ne l'a fait que pour voir ma respectabilité salie. Ça rappelle l'occupation, quelqu'un de fragile peut se suicider dans ces cas-là... Si je ne l'ai pas fait, c'est que j'ai une fille et des petites-filles qui n'auraient pas supporté"
Maryse Joissains est sous le choc : "Même pas pour un coupable il y a mise à mort. Et pour moi qui suis un maire qui a toujours dirigé sa ville avec rigueur, il y a y mise à mort"
Ce qui lui a valu d'être entendue en garde à vue est sans fondement. "Un dossier concerne un collaborateur de longue date. Je l'ai nommé parce qu'il travaille 12 heures par jour, je lui ai donné une promotion sociale"
Surtout, le procédé, une lettre anonyme, est selon elle le produit d'une manipulation politique. "Qui a dénoncé? J'ai donné des pistes: ça peut être le gouvernement qui se venge de déclarations passionnelles, ça peut être le gouvernement, ça peut être aussi des adversaires (ndlr : aux municipales)"
Maryse Joissains a demandé au ministre de la justice "de trouver les personnes à l'origine de cette bassesse"