Le mouvement a démarré le 1er janvier et ce matin, 4 janvier, les marins CGT ont voté en assemblée générale, la poursuite de la grève pour une durée de 48h. Les salariés doivent se réunir, à nouveau, lundi matin, 6 janvier.
Vendredi dernier, 3 janvier, le ministre des transports Frédéric Cuvellier a demandé à la direction de la SNCM de prendre rapidement des mesures de redressement dans le droite ligne des propos du Premier Ministre Jean-Marc Ayrault qui a promis mardi dernier, une aide de trésorerie de 30 millions d'euros.
En revanche les dirigeants de la SNCM et les syndicats estiment que le retour à l'équilibre de la société passe d'abord par un plan industriel de sauvetage qui prévoit la commande de 4 navires propulsés au gaz . Un plan qui avait été voté par les actionnaires, dont l'état , un plan qui programmait ces commandes dès fin 2013 pour des livraisons entre 2016 et 2018 avec en parallèle la suppression de 500 postes sans départs contraints. Selon les syndicats , l'état a donc renié ses engagements
La compagnie est en proie a d'importantes difficultés de trésorerie et d'actionnariat, à tel point que ses actionnaires, l'Etat (25%) et Veolia Transdev (66%), ont étudié la possibilité de la mettre en dépôt de bilan, ce que refusent en bloc les syndicats et constitue le principal motif de leur grève. L'entreprise est également sous la menace de deux condamnations européennes, lui demandant de rembourser près de 440 millions d'euros d'aides publiques, jugées illégales par Bruxelles.