Les dernières inondations de janvier ont provoqué des dégâts considérables dans les exploitations agricoles de la région varoise. "L'entretien des cours d'eau ne suffit pas" à éviter les inondations, explique ce vendredi le ministre de l'Agriculture en visite dans le Var. Voici les mesures phares.
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll est prêt à discuter avec les agriculteurs des difficultés d'entretien des cours d'eau même si, selon lui, elles ne peuvent expliquer à elles seules les inondations à répétition dans certaines régions comme le Var.Je suis prêt à discuter avec les agriculteurs de l'entretien des cours d'eau mais pour régler les inondations à répétition, ça ne se limite pas à cela"
a expliqué vendredi Stéphane Le Foll, depuis le Var où il s'est rendu sur une exploitation horticole sinistrée. Il répondait ainsi à la FNSEA, syndicat agricole majoritaire, qui a appelé les agriculteurs à se mobiliser vendredi 14 février pour dénoncer les "aberrations" de la politique de l'eau qui conduisent, selon elle, aux inondations catastrophiques.
Entretenir les ruisseaux et les talus
La FNSEA et les membres du Conseil de l'agriculture française vont tenir vendredi 21 février, veille du salon de l'agriculture, leurs États généraux de l'agriculture, afin d'imposer aux responsables politiques leurs sujets. Une table ronde est notamment prévue sur la réglementation et l'empilement denormes environnementales qui compliquent le travail des agriculteurs, à laquelle les ministres de l'Agriculture Stéphane Le Foll et de l'Ecologie Philippe Martin sont annoncés. Sur la question de l'eau, la FNSEA met en cause la politique suivie par l'ONEMA, l'office national de l'eau et des milieux aquatiques, lui reprochant d'appliquer à la lettre des règlements administratifs draconiens et parfois contradictoires qui empêcheraient les agriculteurs de bien entretenir les ruisseaux, talus et fossés.
Trois mesures phares
- Mobilisation du Fonds national de gestion des risques agricoles pour indemniser les pertes de récolte et les pertes de fonds, après présentation des dossiers lors du Conseil national des risques en agriculture du 19 mars prochain.
- Mise en oeuvre d’une procédure de prise en charge de tout ou partie des cotisations à la MSA pour les exploitations les plus touchées, sur la base d’un examen individuel de la situation des exploitations les plus en difficulté.
- Enfin, le Ministre s’est engagé à saisir le Ministre du budget pour demander un dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti pour les parcelles touchées par les intempéries.