Deux supporteurs montpelliérains ont été condamnés mercredi à six mois de prison ferme et écroués pour des jets de projectiles. Les incidents ont eu lieu mardi lors du match de Coupe de France à l'issue duquel l'AS Cannes (CFA) a éliminé Montpellier (L1), 1-0 après prolongation.
Les deux hommes, interpellés après la rencontre, ont été jugés en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Grasse.
L'un, âgé de 23 ans, a été condamné pour jet de projectiles et dégradation de sa cellule de garde à vue, et l'autre, 31 ans, pour violences sur policier par le jet d'un projectile. Tous deux se sont également vu interdire d'assister à des rencontres sportives pendant cinq ans. Selon la police, des supporteurs montpelliérains ont voulu enjamber les balustrades les séparant des supporteurs cannois et ont également cherché à entrer sur le terrain.
Passage en force
Les forces de l'ordre ont pénétré dans les tribunes pour les contenir et ont été la cible de projectiles, de gros pétards allumés ainsi qu'une hampe de drapeau flexible. Un supporteur de Montpellier, légèrement blessé à la jambe après l'explosion d'une bombe agricole, a dû être évacué vers un hôpital.A la fin du match, les supporteurs cannois sont sortis du stade les premiers. Les Montpelliérains, contenus derrière un barrage, ont voulu passer en force pour quitter le stade et ont été repoussés par les forces de l'ordre à l'aide de gaz lacrymogène. Ils ont alors de nouveau lancé des pétards, selon la police. Ils ont finalement été escortés dans le calme, par petits groupes, vers leurs véhicules, à l'exception des deux hommes repérés par les stadiers et placés en garde à vue. Quelque 350 supporteurs de Montpellier étaient présents dans le stade, a précisé la police.
Jugement plus clément pour Nice - Saint-Etienne
Fin décembre, le tribunal correctionnel de Nice avait rendu un jugement bien moins sévère à l'encontre de sept supporteurs stéphanois et niçois qui s'étaient livrés à des violences, très médiatisées, avant le match de L1 Nice-ASSE (0-1) du 24 novembre dernier.Six d'entre eux avaient été condamnés à des peines de prison avec sursis (de quatre à six mois), assorties d'interdiction de stade (de un à deux ans). Le septième n'avait écopé que d'une simple amende.
Les violences au stade de Nice avaient fait huit blessés parmi les stadiers et entraîné la dégradation de quelque 200 sièges dans le stade flambant neuf de l'Allianz Riviera.
Le parquet de Nice a toutefois fait appel en janvier de la condamnation d'un des supporteurs à une peine de prison assortie du sursis, en estimant qu'elle ne tenait pas compte "du casier judiciaire" de ce Stéphanois de 24 ans, qui avait déjà commis plusieurs faits similaires à Clermont-Ferrand.