Ce jeudi, sept clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 ont annoncé qu'ils engageaient une "action contentieuse" afin de remettre en cause le récent accord entre la Ligue de Football Professionnel et l'AS Monaco, qui doit verser 50 millions d'euros à l'instance pour garder son siège social en Principauté.
"Surpris par le caractère précipité et peu transparent de cet accord, qui sur le fond méconnaît plusieurs principes de droit, le FC Girondins de Bordeaux, le Stade Malherbe de Caen, le LOSC Lille, le FC Lorient, l'Olympique de Marseille, le Montpellier Hérault Sport Club et le Paris-Saint-Germain ont décidé d'engager ensemble une action contentieuse afin de faire annuler la transaction intervenue et de permettre qu'une solution soucieuse des intérêts de l'ensemble des acteurs et de l'équité sportive soit trouvée", indique le club bordelais dans un communiqué.
Aucun détail quant au type "d'action contentieuse" pouvant être mise en place n'a été précisé par les opposants à cet accord, qui jugent insuffisant le montant du versement compensatoire.
Si la LFP -que la "fronde des sept" assure ne pas viser-, n'a pas réagi, l'AS Monaco a exprimé en fin de journée son "étonnement" et sa "stupéfaction".
"Une question de principe"
"C'est une question de principe. Nous étions déjà contre cet arrangement en janvier. Nous avons voté contre lors du CA de la LFP qui a adopté cet accord", a expliqué à l'AFP Vincent Labrune, le président de l'OM. "Des clubs qui n'ont pas de représentants au sein du CA ont décidé d'engager un recours, nous n'avons pas changé d'avis sur le sujet, c'est pourquoi l'OM s'associe à cette démarche qui est une démarche de bon sens", a-t-il ajouté.Vincent Labrune, le président de l'OM :"Nous restons cohérents et rationnels dans notre posture qui est de défendre les intérêts de l'OM. Maintenant, je me pose la question: comment se fait-il que des clubs ont voté pour ?".
Rappel des conditions du litige :
Le 23 janvier, le litige entre la LFP et Monaco concernant le siège social du club du Rocher avait pris fin avec un accord entre les deux parties, l'ASM s'engageant à verser une compensation 50 millions d'euros à l'instance -une somme à répartir entre les clubs professionnels- et à se désister du recoursintroduit devant le Conseil d'État, devant lequel elle contestait l'injonction de la LFP d'implanter son siège en France.
La LFP avait à l'origine, en mars 2013, donné jusqu'à juin 2014 à l'ASM pour déménager son siège social en France, sous peine d'exclusion du Championnat. La LFP voulait ainsi régler un problème d'équité sportive, l'AS Monaco bénéficiant de gros avantages fiscaux avec un siège social implanté en Principauté. Qui plus est, Monaco, en conservant son siège sur le Rocher, ne sera pas assujetti à la taxe à 75% sur les hauts revenus.