Accord en vue entre la LFP et l'ASMonaco pour le siège social

Un accord est en vue entre la Ligue de football professionnel (LFP) et le club de Monaco pour régler leur litige, l'ASM gardant son siège social en Principauté contre une compensation financière.

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Ces sources ont confirmé à l'AFP une information révélée un peu plus tôt par France Football.

L'ASM verserait ainsi au titre de compensation financière 25 millions d'euros par an, avec un accord de 50 millions d'euros sur deux ans.


La LFP n'a envoyé qu'un court communiqué aux rédactions : "Le Conseil d'administration de la LFP a autorisé le Président de la LFP (Frédéric Thiriez) à finaliser la transaction visant à mettre un terme définitif au litige opposant la LFP à l'AS Monaco".
Cet accord, une fois finalisé, mettrait fin au litige entre LFP et ASM, alors qu'une audience était prévue mercredi prochain entre les deux parties au Conseil d'Etat.
Selon des sources proches du dossier, les 2 parties se sont rapprochées sous l'effet conjugué de l'incertitude de la décision du Conseil d'Etat et du constat que tout le monde aurait été perdant en cas d'exclusion de Monaco.
Une fois l'accord finalisé, Monaco pourrait alors retirer sa plainte auprès du Conseil d'Etat.
Les pouvoirs publics et la Fédération française de football (FFF) auraient encouragé un tel accord, dans le cadre de négociations menées par Frédéric Thiriez.

Climat économique difficile

Avec un tel accord, les deux parties seraient gagnantes. Le club monégasque garderait ainsi ses avantages fiscaux et ne paierait pas ainsi la future taxe à 75%.
Et le football français toucherait une compensation financière dans un climat économique difficile.
La LFP avait à l'origine, en mars 2013, donné jusqu'à juin 2014 à l'ASM pour déménager son siège social en France, sous peine d'exclusion du Championnat de France, ce que le club monégasque avait contesté, saisissant le Conseil d'Etat.
La LFP voulait par cette injonction initiale régler un problème d'équité sportive, devenue criante cette saison avec le recrutement pharaonique orchestré par le propriétaire de l'ASM, le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev. Le "tsar" de la L1 a dépensé quelque 170 millions d'euros pour l'achat de Falcao (aujourd'hui gravement blessé) et d'autres joueurs en vue tels Rodriguez, Moutinho, Toulalan ou encore Abidal (Carvalho, lui, était libre). 

Rocambolesque et imbroglio

Monaco avait vivement protesté. Le bras de fer entre l'ASM et les instances du foot français avait connu un premier rebondissement rocambolesque
avec l'épisode des 200 millions d'euros évoqués pour régler à l'amiable ce dossier lors d'une rencontre entre Noël Le Graët, président de la FFF, et Rybolovlev le 3 mai.
Une entrevue qui avait rimé avec imbroglio. L'ASM évoquait alors une demande "totalement inacceptable" de Le Graët au nom de la FFF et de la LFP, la FFF prétendait que le club avait proposé ce montant et une source proche du dossier indiquait à l'AFP que le président de la FFF avait agi de son propre chef sans avertir la LFP de sa rencontre avec M. Rybolovlev...
Une entrevue qui avait aussi rimé avec fiasco: l'ASM avait riposté le 12 mai en annonçant la saisine du Conseil d'Etat.
La LFP avait semblé gagner la première manche. Le juge des référés du Conseil d'État avait rejeté le 21 juin la demande de suspension introduite par Monaco. 
Mais il restait au Conseil d'Etat à se prononcer sur le fond, en ce début d'année.
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