La direction de la caisse d'allocation familiale des Bouches du Rhône souhaite recevoir une partie les allocataires sur rendez-vous. Pour les personnels, cela risque d'aggraver encore un peu plus le retard déjà important du traitement des dossiers.
A l'appel de la CGT et de FO, les personnels de la CAF 13 se sont rassemblés ce mercredi matin devant le siège de la CAF 13, chemin de Gibbes à Marseille. Ils protestent contre le projet de refonte de l'accueil en s'orientant plus vers un système de rendez-vous. Les effectifs au guichet seraient réduits de 30%. Pour le secrétaire général CGT de la CAF 13 "C'est un projet nocif qu'il faut retirer pour que nous puissions rendre un service public de qualité".
A contrario, pour Jean-Pierre Soureillat, Directeur général de la CAF 13, c'est un moyen de résorber une partie du retard :"Nous sommes à la recherche d'un équilibre entre accueil et production". Pour lui, le personnel retiré de l'accueil se consacrerait plus au traitement des dossiers en retard.
Une poudrière selon les syndicats
Actuellement les dossiers ont 2 à 3 mois de retard, 112 000 dossiers sont en souffrance. Dans les Bouches-du-Rhône il 390 000 allocataires et 100 000 bénéficiaires du RSA. Pour la CGT, la seule solution serait l'embauche massive d'une centaine de techniciens conseil en prestation familiales. De plus, pour le syndicat majoritaire, le personnel est déjà en,souffrance. "Déjà mal payés , les salariés ont besoin de reconnaissance. Ils travaillent dans des conditions déplorables avec énormément de CDD", poursuit le délégué CGT.Reportage de Louis Aubert et de Joseph Lovett