Après la noyade d'un petit garçon de trois ans en juillet dernier à la Môle près de Saint Tropez (Var) , le directeur du parc était jugé jeudi après-midi à Draguignan pour homicide involontaire. Le petit garçon était resté coincé dans une canalisation d'un parc aquatique.
Deux personnes comparaissaient pour homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence. Le directeur du parc aquatique de la Môle et la société camphotel pachacaïd ( nom du parc aquatique ). Un maître nageur occupé à soigner une petite fille au moment ou la victime s'est élancée du toboggan échappant à la surveillance de sa mère était jugé pour " inattention ayant involontairement cause la mort du petit Corentin"
Défaillances
Les juges du tribunal correctionnel devaient notamment examiner une expertise qui faisait apparaître un défaut de grille dans le toboggan ayant entraîné l'aspiration du petit garçonCe qui ressort nettement des débats ce sont les défaillances du parc en matière de sécurité. L'enquête et les nombreux témoignages semblent le démontrer, il n'y a avait pas de grille de protection sur les bouches d'aspiration induisant selon un expert un "risque inévitable de piégeage".
"Un risque inévitable de piégeage"
La vitesse de l'eau des toboggans était + de 5 fois supérieure à la norme autorisée. Le bouton d'arrêt d'urgence, qui aurait peut-être permis d'éviter le drame, était défectueuxLe drame s'est déroulé en quelques secondes. Le surveillant du bassin était en train de prodiguer des soins à une petite fille. La mère du petit garçon, car c'était la règle, allait déposer ses lunettes dans son casier lorsque l'enfant a suivi son cousin dans le bassin et a disparu ne laissant à la surface que son bonnet flottant dans l'eau.
Le directeur de l'établissement a répété qu'il avait toujours été très "à cheval sur la sécurité". Il a dit avoir ignoré l'absence des grilles de sécurité et rejeté la responsabilité sur l'un de ses employés. Son attitude a profondément choqué la famille du petit garçon et fortement agacé le président du tribunal correctionnel.
Réquisitions:
Quatre ans d'emprisonnement avec mandat de dépôt à la barre et interdiction définitive d'exercer uneactivité dans un parc de loisirs aquatiques pour le directeur de l'établissement.380. 000 euros d'amende contre la société du parc. 2000 euros avec sursis contre le surveillant de baignade.
Délibéré le 20 mars