La cour d'assises du Vaucluse juge en appel Eric Martin pour des viols et agressions sexuelles sur des mineurs en difficultés confiés à l'association " L'arbre voyageur". Il avait été condamné en 2012 à 20 ans de réclusion par la cour d'assises du Gard. Le verdict est attendu vendredi.
Eric Martin, 57 ans, avait été condamné en 2012 par la cour d'assises du Gard à 20 ans de réclusion, pour des viols et agressions sexuelles sur sept mineurs confiés à "L'arbre voyageur", dont quatre se sont constitués partie civile.
L'arbre voyageur
Ce lieu de vie, créé en 1983, accueillait dans un mas à Aumessas, village des Cévennes gardoises, des adolescents en rupture scolaire et/ou familiale placés par les services sociaux ou les parents, et leur proposait par le biais de voyages un modèle pédagogique alternatif.
L'accusé, un homme "intelligent et cultivé", témoignant "une hypersensibilité affective" selon l'expert psychologue, est décrit par son entourage comme "serviable, empathique et tourné vers les personnes défavorisées". Il reconnaît certaines relations sexuelles effectuées dans le cadre d'une initiation, mais conteste les viols.
Ce n'est pas une personne violente, agressive, qui ment, mais il séduit, il est très ouvert aux préoccupations (des autres). C'est un autre mode d'approche."
a souligné l'expert psychiatre, Jean Darius.
Depuis 1999
Après une première plainte déposée en 1999 par un ancien pensionnaire, l'information judiciaire a recensé de nombreuses victimes potentielles qui n'ont pas été localisées,
n'ont pas souhaité être entendues ou dont les accusations ont été prescrites.
L'enquête a aussi révélé que M. Martin a versé des sommes d'argent à des adolescents qui menaçaient de révéler ces relations inappropriées. L'accusé, qui vivait en Inde depuis 1999, avait été condamné une première fois par défaut en 2006 à 15 ans de réclusion par la cour d'assises du Gard. Il est incarcéré depuis février 2011, date de son retour en France.
Eric Martin a travaillé pendant deux ans au sein de l'association "L'école en bateau", dont le fondateur, Léonide Kameneff, a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle pour viols d'enfants, par la cour d'assises des mineurs de Paris en mars 2013.
Le verdict est attendu vendredi.