Les négociations entre son actionnaire et les banques américaines n'ont pas abouti. Le tribunal de commerce de Nanterre a placé Ascométal en redressement judiciaire avec une période de six mois d'observation. 1900 salariés sont sur la sellette.
La période d'observation de six mois décidée par le tribunal de commerce, est destinée à retrouver un repreneur ou un accord sur la dette permettant à l'entreprise de poursuivre son activité.Le sort de ce fleuron sidérurgique français, plombé par une dette de 360 millions d'euros, était depuis plusieurs semaines suspendu à de dures négociations entre son actionnaire, le fonds américain Apollo, et les banques Morgan Stanley et Bank of America, qui n'ont pas abouti.
Pendant les mois d'observation, Ascométal sera piloté par un administrateur.
L'entreprise, qui s'était déclarée mardi en état de cessation de paiements, a été reconnue en dépôt de bilan depuis le 25 février par le tribunal. Celui-ci souligne dans sa décision qu'Ascométal dispose de sept semaines de trésorerie.
Leader des aciers spéciaux pour l'automobile et l'industrie pétrolière, Ascométal compte trois grosses usines en France: Dunkerque (Nord), Hagondange (Moselle) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Le groupe a aussi des sites à Custines (Meurthe-et-Moselle), Le Marais (Loire) et Le Cheylas (Isère).