Monaco rencontre Sochaux ce samedi au stade Louis II . Battu à Saint-Etienne (2-0) le week-end dernier, le club de la principauté impressionne beaucoup moins et semble s'essouffler.
En mer calme comme en tempête, Claudio Ranieri, 62 ans, a souvent su communiquer avec intelligence et lucidité durant sa longue et internationale
carrière d'entraîneur. Alors ce n'est pas une simple défaite à Saint-Etienne qui va pousser l'Italien dans les cordes.
S'il reconnaît la logique de la victoire stéphanoise, s'il concède "un manque de grinta" de son équipe lors de cette rencontre, il insiste: "Monaco est en train de faire un grand championnat". Insistant sur le fait que le faux pas à Saint-Etienne ne constitue que le troisième de son équipe cette saison, il poursuit:
Certes, l'histoire retiendra qu'il aura fallu attendre le 1er mars pour voir Monaco, qui restait sur 10 rencontres sans défaite (7 victoires, 3 nuls toutes compétitions confondues), s'incliner en 2014. Mais depuis quelque temps, les nombreux changements hâtifs de Ranieri (de joueurs comme de systèmes) prêtent aux interrogations.Je signe tout de suite pour rester 14 matches sans perdre jusqu'à la fin de la saison. Cela voudrait dire que l'on serait deuxième et que l'on gagnerait la Coupe de France
Si certains ont été judicieux, comme à Lorient (2-2), ce n'est plus le cas. Au point que revient à ses oreilles le surnom dont il avait été affublé à ses débuts à Chelsea: "the tinkerman" (le bricoleur en anglais, ndlr).
Ranieri: 'Je suis né bricoleur
Mais certains joueurs apprécient peut-être moins. Moutinho, sorti à la mi-temps à Geoffroy-Guichard, par exemple. "C'est sa première année ici, le défend son coéquipier Ricardo Carvalho. Comme toute l'équipe en ce moment, il peut mieux faire. Mais il a beaucoup de qualités".Mais je suis né bricoleur, réagit-il dans un sourire. Donc, cela me va très bien! Ce n'est pas me dénigrer que dire cela. En faisant des changements, j'ai sauvé Cagliari (en 1991), j'ai sauvé Parme (en 2007) alors, je continuerai à le faire.
Au sein d'une défense plus friable faute d'un Abidal au meilleur de sa forme et où le gardien Subasic est moins performant, Carvalho surnage. Il apprécierait plus de solidité.
L'équipe a rencontré une petite faiblesse, lance-t-il en français. Mais j'ai confiance. On va réagir. Nous savons que nous pouvons être meilleurs, avec et sans ballon
L'objectif est clair: Monaco doit redevenir performant à la récupération. Et défendre mieux, pour exploiter plus rapidement les contres. Car l'animation offensive elle aussi s'est déréglée.
Le duo Germain-Rivière avait permis de rester à niveau après la blessure de Falcao. Mais il s'essouffle. A Saint-Etienne, où il a été formé, Rivière n'est pas rentré. Comme sanctionné pour son manque d'efficacité. "Mais non, rétorque Ranieri. Il va bien". L'international espoir, Anthony Martial a été, lui, loin de ses qualités. Comme Berbatov est considéré comme joker, les solutions s'épuisent. Aussi Ranieri ira à l'essentiel.
Ce que Carvalho, qui reconnaît que "huit points de retard sur le Paris SG, c'est beaucoup", corrobore: "Il est très important de gagner contre Sochaux. Il n'est pas possible de perdre deux fois consécutivement. Les grandes équipes ne le font pas".Le plus important est de voir comment Monaco va développer sa philosophie, avec l'idée de gagner et de bien jouer, souligne-t-il. Mais je suis Italien, je préfère marquer des points.
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— Footballekt (@Footballekt) 8 Mars 2014
