Le fils d'Agnelet réitère ses accusations pour éviter des regrets jusqu'à la fin de sa vie

L'un des fils de Maurice Agnelet, Guillaume, a accusé son père du meurtre de sa maîtresse, Agnès Le Roux, en 1977, dans une déposition au parquet de Chambéry lue ce lundi devant la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine, qui a aussitôt ordonné le mandat de dépôt contre l'accusé.

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Maurice Agnelet est jugé pour la troisième fois dans l'affaire de la disparition d'Agnès Le Roux, 36 ans après les faits. L'avocat général a immédiatement
requis le mandat de dépôt pour M. Agnelet qui a été ordonné par la cour.

La cour a ordonné le mandat de dépôt en raison des "risques de fuite ou de pression". Elle a en outre demandé une nouvelle audition du frère de Guillaume, Thomas, et de la mère des deux fils de Maurice Agnelet, Anne Litas. 

Guillaume est entendu par la cour depuis cette fin de matinée en visioconférence depuis Chambéry.

"Je n'allais pas bien depuis que j'avais 16 ans. Si je ne le faisais pas maintenant, j'aurais eu des regrets jusqu'à la fin de ma vie", a déclaré Guillaume Agnelet en réponse à une question du président, lui demandant pourquoi il faisait maintenant ce témoignage contre son père.

Guillaume Agnelet a affirmé ne pas avoir témoigné plus tôt "pour le bien de la famille".

Il a dit se confesser pour éviter "des regrets jusqu'à la fin de (sa) vie". 


"Hier en début d'après-midi, le fils Guillaume est venu voir l'avocat général de Chambéry pour dire qu'il avait des révélations à faire", a dit à l'AFP l'avocat
général du parquet général de Rennes, Philippe Petitprez. "Il dit qu'il a eu des confidences de son père quand il avait 14 ans (1983), son père lui a dit qu'il savait où était le corps", a ajouté le magistrat. 

"Anne Litas, sa mère, lui aurait dit dans les années 1990 que son père avait expliqué avoir tiré d'une balle dans la tête d'Agnès Le Roux alors qu'ils faisaient du camping sauvage en Italie près de Monte Cassino. Il aurait alors crié pour faire croire à un suicide mais, comme il n'y avait personne, il aurait abandonné le corps dans une forêt après l'avoir dénudé", a-t-il précisé avant d'ajouter: "Il aurait ensuite abandonné le Range Rover d'Agnès près d'une gare, avec les clés sur le volant, toujours du côté italien".

Résumé Bernard Persia et Taba Alexandre:

"Dans un troisième temps, alors qu'il cherchait son père de retour du Panama, celui-ci aurait engagé une discussion sur le temps de décomposition des cadavres. 
Interrogé, son père n'aurait pas démenti l'avoir tuée. Il lui aurait aussi fait comprendre que son frère Thomas, "plus intelligent" que lui, avait compris depuis longtemps", a encore expliqué l'avocat général.

Rappelé à la barre ce lundi, Thomas a refusé de donner le numéro de portable de sa mère à la cour. Le président lui a ordonné de l'appeler depuis la salle des témoins en présence d'un huissier, avant de suspendre l'audience.
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