Ils veulent reprendre l'activité de leur ancienne usine de micro électronique à Rousset (13) sous forme d'une coopérative ouvrière. Un projet qu'une délégation d'anciens salariés présente ce mardi 22 avril au ministère de l'Economie.
Dans le même temps d'autres salariés sont rassemblés devant la sous-préfecture à Aix-en-Provence pour soutenir leur délégation à Paris.
Leur projet pourrait intéresser environ 300 anciens salariés. Dans les locaux du site de Rousset, les machines qui ne demandent qu'à repartir et le matériel existant, le projet porte sur la production de petites séries pour des applications dans les secteurs médical, militaire et spatial.
10.000 euros d'investissement pour chaque salarié
Au départ les 300 salariés intéressés devront investir 10 000 euros. Leur projet de coopérative pourrait réaliser un chiffre d'affaires que les avocats et le cabinet d'étude chiffrent à 200 millions d'euros et une marge nette de 7%.
Un projet réfléchi et calculé
Une trentaine de clients européens pourraient être intéressés par la production de la Scop des anciens salariés de LFoundry. Ces derniers misent sur une production d'une centaine de tranches de silicium par semaine soit 600 000 puces et pensent monter en puissance pour arriver à une production de 3500 tranches par semaine. Pour faire face à la concurrence et à la mondialisation, les représentants de salariés parient sur la proximité gage de réactivité selon eux mais aussi de sécurité des données. Ils chiffrent leur coût 15% supérieur aux fabricants asiatiques.
Réaction de Jean-Yves Guérini, le représentant des salariés, à la sortie du ministère :