un mois et demi après les municipales où la droite a pris le contrôle de la majorité des villes, les premières décisions de certains nouveaux édiles inquiètent le monde culturel qui craint la remise en cause de financements ou de projets.
Elle veut toutefois laisser le temps à la négociation: "On a une dizaine de cas problématiques et il y a beaucoup plus de villes qui sont passées à droite. Il faut garder raison et faire confiance au pacte républicain", tempère-t-elle. Le Syndeac est particulièrement vigilant sur le sort réservé à la culture par le Front National."On sait qu'il y a des difficultés, on a déjà écrit à un certain nombre de maires pour leur dire +attention, on est là+", souligne Madeleine Louarn, présidente du Syndeac, le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles.
"Certaines salles sont situées sur une circonscription Front national, comme Le Merlan à Marseille (7e secteur), et Culture commune dans le nord, sur trois agglomérations dont Hénin-Beaumont", rappelle Mme Louarn.
"A chaque fois, les directrices avaient annoncé leur départ bien avant les élections et du coup, ce sont des scènes fragilisées." Une nouvelle "marche pour la Culture" doit être organisée le 17 mai dans toute la France, à l'appel notamment de la CGT Spectacle. "Plusieurs municipalités récemment élues, dont celles dirigées par le Front National, envisagent déjà de remettre en cause leurs engagements et financements culturels, ou simplement la liberté de création et de programmation", s'alarme le syndicat.