Quatre des huit agents de la ville ont été condamnés à des peines de prison avec sursis et des amendes par le tribunal correctionnel de Marseille. Mi -avril, ils comparaissaient, soupçonnés de fraude à la billetterie de plusieurs musées de la ville entre 2008 et 2010. Quatre agents ont été relaxés.
A l'audience, le 14 avril dernier, plusieurs des caissières soupçonnées d'avoir participé ou organisé la fraude avaient contesté leur implication. Pendant le procès qui a duré deux jours, William Santos, responsable du personnel avait été présenté comme "la tête pensante" du trafic de double billetterie. Il avait reconnu une partie des faits.
Le tribunal correctionnel l'a condamné à 30 mois dont 24 avec sursis pour détournement de fond public et à l'interdiction de " toute fonction publique pendant 5 au vu de l’atteinte aux intérêts pécuniaires de la collectivité publique et au manquement grave au devoir de probité de cet agent ".
Trois autres agents ont été condamnés toujours pour détournements de fonds publics à des peines allant de 15 mois à 12 mois avec sursis assorties d'interdiction d'exercer dans la fonction publique pendant deux ou un an.
Les quatre agents ont été également condamnés à des amendes de 35 000 à 15 000 euros au titre de préjudice financier à verser à la ville de Marseille. Dans son jugement , le tribunal précise:
" Même s’il a été soulevé l’incurie des services de la Direction des Musées, les agissements des agents auteurs de détournements de fonds publics dans le cadre d’expositions emblématiques organisées par la Ville de Marseille, ont porté une atteinte à son image".
En 2009
Des visiteurs s'étaient déjà étonnés de recevoir après paiement des billet édités comme gratuits. Mais c'est la visite d à titre privé du trésorier-payeur général des Alpes-Maritimes venu voir l'exposition "De la scène au tableau" au musée Cantini qui va accélérer le mouvement. Le visiteur averti reçoit lui aussi un billet édité comme gratuit alors qu'il a payé son entrée. Il préviendra son homologue des Bouches du Rhône. La mairie portera plainte.