Accueil mitigé pour le film "Welcome to New-York", inspiré de l'affaire DSK

Gros coup médiatique, le dernier film d'Abel Ferrara sur l'affaire DSK, avec Gérard Depardieu dans le rôle principal, laisse les festivaliers sur leur faim. Le film, présenté le 17 mai en avant-première mondiale au Festival de Cannes, est disponible en VOD, sur Internet.

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Pas d'applaudissements en fin de projection. Le film d'Abel Ferrara, Welcome to New-York, n'a pas emballé les festivaliers. "C'est au-delà du navet, c'est embarrassant, c'est d'un mauvais goût, c'est presque putassier comme film", lâche l'un des spectateurs à la sortie de la séance. Les nombreuses scènes de sexe ont mis mal à l'aise une partie des privilégiés venus découvrir l'un des films les plus attendus de la quinzaine. "Le viol, c'est dur, ils ne cachent pas, ils montrent clairement ce que c'est, et franchement, c'est dur", dit une dame.


Les journalistes présents ne sont pas tendre non plus. Pour le JDD, "Les premières scènes du film, sexuelles et mal fichues sonnent faux". Pour le site d'informations belge 7sur7,ce film ne nous apprend rien de plus et le résume en une phrase: "Du sexe, du sexe, du sexe et puis, rien"
Car c'est bien là le problème du film. Comment le couple DSK/ Anne Sinclair a t-il vécu cette affaire? On n'en sait rien et Abel Ferrara n'ont plus. "Il existe un mystère au sein de ce couple... Qu'est-ce qu'ils pouvaient bien se dire ? On était obligés d'improviser" a reconnu Gérard Depardieu.




Une tragédie shakespearienne

Et le film? Pas une Palme d'or s'il avait été sélectionné. Selon Depardieu, les organisateurs du Festival "souhaitaient quelques coupures", ce qu'Abel Ferrara a refusé.
"Pouvoir, argent, sexe il y a tout d'une tragédie shakespearienne", disait Depardieu, au physique particulièrement lourd et la chair triste à l'écran.
La chute du puissant, malade de ses pulsions sexuelles (le film n'épargne ni les scènes de sexe tarifé, ni les tentatives brutales de mettre une femme dans son lit), a bien lieu, l'affaire elle même et ses suites judiciaires sont peu développés. 

Abel Ferrara s'intéresse surtout aux conversations du couple Devereaux (Depardieu et Jacqueline Bisset), dans le fameux appartement new-yorkais où il a été assigné à résidence, celles que tout le monde a imaginé mais n'a jamais pu entendre. Simone Devereaux, qui reste envers et contre tout à ses côtés, est accusée finalement par son mari d'être une femme de pouvoir - c'est elle qui voulait être présidente -, c'est elle la femme riche, celle qui aide l'Etat d'Israël et a hérité d'une fortune amassée pendant la guerre, comme s'il la rendait responsable de tout. Déjà, le quotidien Le Monde accuse le film de "donner dans le fantasme antisémite" dans sa description de Simone.


Pour en savoir plus:
« Welcome to New York » : on a réussi à écrire une critique positive du film sur l’affaire DSK (Rue89)
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