Le verdict du Tribunal de commerce de Nanterre est enfin tombé en milieu de journée : l'offre de reprise française a été choisie pour la reprise du groupe Ascométal en redressement judiciaire depuis mars dernier. Près de 1900 emplois sont concernés.
Le tribunal de commerce de Nanterre a choisi l'offre de reprise française, portée par l'énarque Frank Supplisson et l'industriel Guy Dollé, pour le groupe sidérurgique Ascométal..
La justice a retenu l'offre qui conservait les six sites français d'Ascométal et la quasi totalité des emplois (1.820 sur près de 1.900), écartant les trois autres candidats, dont le groupe brésilien Gerdau, qui avait le soutien de l'administrateur judiciaire.
"Le tribunal a fait le choix de l'offre la mieux disante industriellement, socialement et financièrement"
se sont félicités M. Supplisson et M. Dollé (ex-directeur général d'Arcelor), dans une déclaration conjointe transmise à l'AFP après la publication du verdict.
L'offre française avait le soutien de l'Etat et de la CGT, le premier syndicat de cette ancienne filiale d'Usinor spécialisée dans les aciers spéciaux pour l'automobile et le secteur pétrolier.
Sur le site de Fos-sur-Mer, ils étaient environ deux cents grévistes à attendre la nouvelle. Ils ont explosé de joie à l'annonce de la décision du tribunal.
L'offre retenue prévoit la levée de 230 millions d'euros de financement et peut compter sur un prêt de l'Etat de 35 millions d'euros, via le Fonds de développement économique et social (FDES).
Le gouvernement envisage également de faire entrer au capital la banque publique d'investissement Bpifrance.
Les trois autres offres de reprise avaient été présentées par Gerdau, un sidérurgiste brésilien, et deux fonds d'investissement américains, Apollo et Anchorage.