La billetterie du festival In d'Avignon a enregistré lundi des ventes "sensiblement identiques" à l'an dernier pour son premier jour d'ouverture, malgré la menace d'annulation liée au mouvement des intermittents.
32.000 places ont été achetées tous points de vente confondus - billetterie, site internet, enseignes partenaires -, avec une petite augmentation pour les guichets installés dans le cloître Saint-Louis à Avignon. Samedi, la vente réservée aux habitants du Grand Avignon a connu une légère hausse avec 6.000 billets achetés. "C'est plutôt rassurant", souligne la directrice ajointe de la communication, Pascale Bessadi.
Parmi les acheteurs, les avis divergent.
Si la 68e édition était annulée, "cela ne me dérangerait pas, c'est eux (les intermittents, ndlr) qui perdront le plus. Budgétairement parlant, les collectivités locales n'iront pas à la rescousse et chacun doit prendre ses responsabilités", affirme RobertMercadal, reparti avec 39 billets pour son groupe d'amis. "En 2003, leur statut s'est dégradé et il risque de se dégrader davantage. Je
ne veux pas me résigner au diktat de la finance", regrette pour sa part Lenka Bokova, qui a épinglé un carré de feutre rouge à sa poitrine en signe de soutien aux professionnels du spectacle.
Les intermittents ont déployé lundi après-midi sur l'Hôtel de la monnaie, en face du Palais des Papes, une banderole sur laquelle était inscrit : "La crise ne rend pas la culture moins nécessaire, elle la rend plus indispensable. François Hollande, campagne présidentielle, 19 janvier 2012, Nantes". Une seconde banderole devait être accrochée dans la soirée sur le cloître des Célestins, place des Corps-Saints.