Dix responsables culturels marseillais soutiennent les intermittents

Directeurs de théâtres ou de centres de création, organisateurs de festivals, dix personnalités marseillaises du monde de la culture ont écrit une lettre ouverte au président de la République pour qu'il ne ratifie pas l'accord sur la nouvelle convention Unédic.

L'accord concernant la nouvelle convention sur l'indemnisation chômage signé entre des syndicats de salariés comme la CFDT par exemple et le MEDEF, représentant des entreprises, ne convient pas aux intermittents du spectacle. Ces derniers considèrent que cet accord les fragilise et risque de conduire certains techniciens, comédiens ou artistes vers le RSA ou de les obliger à changer de métier. C'est pourquoi ils sont en grève et par conséquent de nombreux festivals de l'été 2014 sont menacés.
Dans leur lettre au président François Hollande mais également au Premier ministre et aux ministres de la Culture et du Travail, les 10 responsables demandent "instamment de ne pas agréer l'accord Unédic du 22 mars.

Rouvrir les négociations

Parmi les dix signataires de la lettre il y Appoline Quintrand, la directrice du festival de Marseille qui l'an dernier a rassemblé 25 000 spectateurs et fait travailler 47 intermittents. Comme les autres, dans sa lettre, elle demande la réouverture des négociations pour les intermittents sur la base des propositions du comité de suivi. essentiellement consacré à la danse, était dans l'incertitude mardi soir, alors que le premier spectacle est prévu jeudi. A l'issue d'une assemblée générale dans l'après-midi, aucune décision sur une éventuelle grève n'a pu être prise. "Les 14 techniciens impliqués dans le montage du premier spectacle me diront mercredi matin s'ils décident la grève ou non", a précisé Mme Quintrand, se disant
"sidérée par l'attitude très dure du gouvernement" 


Cinq festivals menacés

Alain Arnaudet, directeur de La Friche la Belle de Mai, Régis Guerbois, président du Festival de Jazz des Cinq Continents ou encore Christian Sebille, directeur du Centre national de création musicale, jugent l'accord injuste, inefficace et destructeur . .
"Votre fin de non-recevoir engagerait votre entière responsabilité dans ces annulations dont les collectivités territoriales ne pourront assumer les conséquences financières",
affirment les deux Directeurs pour qui  Le mouvement des intermittents n'est en rien une simple défense corporatiste. Pour eux il s'agit avant tout de défendre un projet de société dans laquelle l'art et la culture sont vecteurs d'émancipation et de lien social en même temps que vecteurs de développement économique.

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