La CGT-Spectacle lance ce vendredi un appel à la grève massive des intermittents le 4 juillet prochain, jour de l'ouverture du festival d'Avignon. Le Premier ministre Manuel Valls avait annoncé jeudi un assouplissement d'une mesure très contestée, celle du versement en différé des indemnisations.
La CGT-Spectacle vient d'appeler à la grève massive des intermittents pour l'ouverture du festival d'Avignon le 4 juillet. Et plus généralement pour tout le mois de juillet. Le préavis actuel courait jusqu'au 30 juin.Si le gouvernement ne nous entend pas pour sortir un plan d'apaisement équilibré et durable qui prenne en compte nos propositions, l'été ne se passera pas normalement!"
a mis en garde le syndicat, faisant peser une menace sur l'ensemble de la saison des festivals.
Le festival d'opéra d'Aix menacé également
Le personnel d'Aix-en-Provence, premier festival d'opéra de France, qui avait dû être annulé lors du précédent conflit des intermittents en 2003, devait se réunir en début d'après-midi ce vendredi pour discuter des suites du mouvement. Il y a dix jours, le personnel avait menacé de recourir à la grève dès l'ouverture du festival le 2 juillet, si le gouvernement donnait son agrément à la nouvelle convention d'assurance-chômage.Geste d'apaisement du Premier ministre
Jeudi soir, Manuel Valls a opposé une fin de non-recevoir à la principale revendication des intermittents, en confirmant que le gouvernement allait agréer la nouvelle convention d'assurance-chômage, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet. Mais le Premier ministre a fait un "geste d'apaisement" en annonçant que la mesure la plus contestée, le différé dans le versement des indemnisations des intermittents, serait "neutralisée" par l'Etat. Celui-ci compensera "de manière transitoire" le manque à gagner pour l'Unédic lié à la non-application de cette disposition.M. Valls a également chargé une nouvelle mission de remettre à plat le système de l'intermittence avec l'ensemble des acteurs concernés (partenaires sociaux, Etat, intermittents, parlementaires...) d'ici la fin de l'année.
A quelques jours de la grande conférence sociale, il était difficile, inenvisageable, que le gouvernement mette en cause le dialogue social et donc un accord majoritaire signé par des syndicats et le patronat"
a expliqué le Premier ministre vendredi matin sur France Inter. "En même temps, il fallait donner un signe", a-t-il souligné.