Ils sont 12 336 joueurs, avec chacun leurs ambitions. Ne pas prendre Fanny, passer des tours, festoyer, se retrouver, réussir l'exploit de sortir une pointure. Seulement, parmi eux, un homme palpite lors de cette 53ème édition de la Marseillaise. Il s'appelle Marco Foyot. Il peut devenir historique.
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Marco Foyot ne laisse personne indifférent. On l'aime, ou on le critique. On le respecte, ou on le refourgue au musée poussiéreux de la pétanque. Comme toutes les personnalités charismatiques, il suscite des sentiments parfois contradictoires, extrêmes, passionnés. Seulement , les faits sont là, et son palmarès plaide sa défense : champion d'Europe, du Monde, et surtout, 6 fois vainqueurs de la Marseillaise. Le record, avec les 7 victoires d'Albert Pisapia. Cette année justement fête les 40 ans de son premier titre, et l'étincelle de son historique triplé. Alors fatalement, Foyot se pose des questions. Mais pas tant que ça....
Quarantième anniversaire
Serein, le Marco, après son premier tour matinal remporté 13 à 0 en 4 mènes.
" Oui, nous n'avons pas mal joué" commente t'il seulement. Son expérience de plusieurs décennies passées sur les terrains du monde entier lui ont enseigné la prudence, la sagesse et un certain recul. Ne pas se fier à la forme ou à la méforme d'une partie. Ne pas tirer de plan sur la planète pétanque. Prendre chaque partie comme elle vient. S'adapter. Faire avec son niveau.
"Le carré d'honneur de France Télévision est beaucoup plus sélectif que les allées de Borély. Et c'est vrai que ce n'est pas facile pour nos adversaires de jouer face à nous devant les caméras". Voilà, un Marco sobre et réaliste. Seulement, quand on le titille un peu, la lueur du compétiteur s'allume dans ses yeux. Parce que oui, cette année marque un événement que le champion ne peut éclipser d'une explication technique. En 1974, il remportait sa première Marseillaise, étape d'un triplé historique et encore jamais égalé. Et puis, il court toujours derrière une septième étoile ici, pour tutoyer les sept victoires d'Albert Pisapia, et graver définitivement son nom sur le marbre Marseillais.
L'ami Passo
Alors, Marco y pense, mais pas trop :
"Je garde ça dans un coin de ma tête. Ce serait évidemment génial". Toutefois, l'idée ne tourne pas en boucle dans son esprit : " D'abord, je continue à prendre les parties comme elles viennent.". Et une autre dimension, amicale, le motive : " Mon ami Passo n'a pas encore remporté cette Marseillaise. Alors oui, si cette année, il peut me faire gagner mon septième titre et moi lui faire gagner sa première Marseillaise, ce serait une très belle histoire d'amitié signée ici. C'est mon leitmotiv". Equipés avec le talentueux Mason Durk, les deux amis pourraient écrire une fameuse page de ce Mondial.
