Le député UMP des Alpes-maritimes, Eric Ciotti, pour qui la France est devenue "le maillon faible" en UE contre l'immigration clandestine, juge "pas logique" que "nationaux et étrangers" bénéficient des mêmes prestations sociales.
"Il faut aujourd'hui limiter les capacités d'attractivité de notre pays, notamment au plan social", a-t-il dit sur RTL. "Cela passe peut-être par des réformes constitutionnelles que j'appelle de mes voeux, il n'est pas logique que des étrangers aient les mêmes prestations sociales que les nationaux".
"Arrêter avec la naîveté"
"C'est ce débat qui est ouvert en Grande-Bretagne, il faut aujourd'hui l'ouvrir en France", a souhaité le responsable filloniste, estimant qu'il "faut arrêter avec la naïveté, une forme d'angélisme".Le président du Conseil général des Alpes-maritimes était interrogé sur une note d'une direction de la PAF (police aux frontières) publiée par Le Figaro mardi et faisant état notamment d'un afflux de réfugiés, majoritairement Érythréens ou se présentant comme tel, à la frontière franco-italienne.
"Manque de policiers"
"Il y a aujourd'hui en moyenne 200 arrestations par jour à la frontière de Menton et il manque cruellement de policiers", a déclaré M. Ciotti."Il manque des effectifs, mais il manque surtout des moyens législatifs et une volonté politique de faire en sorte que cette situation cesse", selon lui.
"Il n'y a quasiment pas de reconduites à la frontière", a-t-il accusé. "On n'a plus de politique de contrôles des flux migratoires depuis que ce gouvernement est en place".
"La France maillon faible"
"La France devient le maillon faible dans les politiques migratoires", juge le député d'opposition. "Ce gouvernement a désarmé face à l'immigration clandestine"."La France a toujours tendu la main aux persécutés, c'est le pays des droits de l'homme, c'est légitime mais là, on est face à des filières de passeurs" qu'on "ne peut plus poursuivre, puisque les socialistes ont supprimé le délit d'aide à l'introduction de clandestins", a insisté l'élu.
"Il faut sans doute revisiter aussi nos conditions d'accession à la nationalité. Comment des jeunes Français qui haïssent la France, partent combattre contre les valeurs qu'a portées notre pays?", a encore interrogé M. Ciotti, en évoquant les jeunes gens qui vont faire la guerre en Syrie.
"Cette question du droit du sol et du droit du sang, il faut la réaborder sans tabous", "c'est le pacte républicain qui est en cause", s'est-il alarmé.