Condamné pour 4 viols à Marseille, Luc Tangorre aurait récidivé dans le Gard

L'agression aurait eu lieu sur une aire de jeu du Grau du Roi dans le Gard. A la fin des années 80, Luc Tangorre avait défrayé la chronique. Il avait été condamné deux fois pour des viols commis à Marseille et dans le Gard. Il avait été partiellement gracié en 1995.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Luc Tangorre, condamné pour viols en 1983, partiellement gracié par François Mitterrand, puis à nouveau condamné pour des faits similaires en 1992, a été mis en examen mardi pour l'agression sexuelle d'une fillette de 12 ans dans le Gard.
Aujourd'hui âgé d'une cinquantaine d'années, il a été mis en examen pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans et laissé libre sous contrôle judiciaire, a-t-on appris auprès de la procureure de Nîmes Laure Beccuau, qui avait requis son placement en détention.
Luc Tangorre, qui nie les faits qui lui sont reprochés, était en garde à vue depuis dimanche. Il est soupçonné d'avoir fait subir des attouchements à une fillette de 12 ans, une agression qui se serait produite dimanche vers 16H30 sur une aire de jeux de la station balnéaire du Grau-du-Roi, dans le Gard.
Le parquet a demandé une expertise psychiatrique, a-t-on précisé. La justice vérifie également si le quinquagénaire a été mis en cause récemment dans des affaires de
même nature.

En 1983, un procès médiatisé

En 1983, le premier procès de Luc Tangorre avait suscité un vif intérêt médiatique. L'accusé, alors étudiant en sport, avait toujours nié les faits qui lui étaient reprochés, criant à l'erreur judiciaire après sa condamnation à 15 ans de prison pour quatre viols, une tentative et six attentats à la pudeur commis dans les quartiers sud de Marseille entre 1979 et 1981.
Une partie de la presse et un comité de soutien --qui recueille 4.000 signatures-- avaient pris la défense du "Coupable à tout prix", comme le désigne dans un livre sur l'affaire Gisèle Tichané, chercheur au CNRS. L'historien Pierre Vidal-Naquet, dont le frère, avocat, défend Tangorre, publie même dans Le Monde une tribune intitulée "Le viol est un crime, l'erreur judiciaire aussi", signée par de nombreuses personnalités. L'historien s'en excusera plus tard.
Luc Tangorre avait obtenu finalement une grâce présidentielle partielle de François Mitterrand et était sorti de prison le 15 février 1988. Mais il était de nouveau interpellé quelques mois plus tard, le 24 octobre, accusé du viol de deux étudiantes américaines, commis à Rodilhan, dans le Gard, le 23 mai précédent - trois mois à peine après sa sortie de prison.
Les deux jeunes filles, âgées de 20 et 21 ans, qui se rendaient de Marseille à Paris, avaient été violées en rase campagne par un jeune homme qui les avaient prises en auto-stop. Elles avaient eu le temps de voir dans la malle de la Renault verte du violeur, un livre dont la couverture portait la mention "coupable" et la photo d'un homme moustachu, une jaquette identique à l'ouvrage "Coupable à tout prix" qui relatait la première affaire Tangorre.

En 1992, "pas deux fois, pas deux fois" avait déclaré Luc Tangorre

Au cours de ce second procès, en 1992, Luc Tangorre avait adopté la même stratégie de défense, et malgré des témoignages accablants, nié les faits "sur la tête de (ses) parents, sur la tombe de (sa) grand-mère". A l'énoncé du verdict --18 ans de réclusion criminelle--, Luc Tangorre avait craqué: "Pas deux fois, pas deux fois!", s'était-il écrié, avant d'être victime d'une crise de nerfs.
En 1995, la Commission de révision des condamnations pénales avait rejeté la requête de Luc Tangorre, qui réclamait la révision de ce second procès. Il avait retrouvé la liberté en septembre 2000.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information