La météo plutôt pluvieuse a favorisé la baisse des feux de forêt selon les services de la sécurité civile. Mais selon les experts de la Sécurité civile, le changement climatique va augmenter dans les 30 prochaines années la sécheresse et les risques d'incendie.
Les feux de forêt ont été très limités cet été en France pour la deuxième année consécutive, en raison des "conditions météo favorables" indqiue la direction générale de la sécurité civile à l'AFP.
Quelque 1.900 hectares de forêts ont brûlé entre le 1er janvier et le 27 août dans la zone Méditerranée.
Sur la même période près de 1.550 hectares ont brûlé dans le Sud-Ouest. Au total, moins de 4.000 hectares de forêt ont brûlé en France depuis le 1er janvier.Depuis dix ans la sécurité civile déplore en moyenne deux fois plus de feux de forêts avec 9.000 hectares de forêt brûlés.
"Après le record de l'an dernier, c'est le meilleur résultat obtenu à cette date depuis 1973" et le début de la compilation de ce type de statistiques, a déclaré à l'AFP Philippe Michaut, expert en feux de forêt à la direction générale de la sécurité civile.
Ces bons chiffres s'expliquent par "un contexte météo favorable avec depuis la mi-juin des précipitations fréquentes dans une bonne partie de la région Méditerranée et du massif landais", selon M. Michaut.
Cette année, seuls 25 secteurs ont été concernés par des risques de feux "très sévères" contre 400 en moyenne les années précédentes, précise la direction généralede la sécurité civile.
"L'été n'est pas fini", note l'expert pour qui une partie du Var et de la Corse est actuellement touchée par un début de sécheresse.
Malgré ces records à la baisse, "les tendances esquissées pour les trente prochaines années" laissent entrevoir des "étés plus chauds et plus secs avec des risques incendies plus élevés", en raison du réchauffement climatique.
"Il faut rester vigilant", souligne M. Michaut. "En 2002 les chiffres avaient été bons grâce à un été frais et humide et l'année d'après il y avait eu la canicule" et des incendies géants, note-t-il.Si l'on prend en compte toute l'année civile, depuis 1976 quelque 30.000 hectares de forêt sont partis en fumée en moyenne chaque année en France. Les pires bilans ont été enregistrés en 1976 (88.300 hectares brûlés) et 2003, année de la canicule (73.300). Depuis 2003, la tendance est à la baisse.