L'assassin du juge Michel a été placé en régime de semi-liberté

L'information est révélée par nos confrères de La Provence. Francois Checchi aujourd'hui âgé de 65 ans est en semi-liberté à Caen. Depuis lundi, 8 septembre, il travaille comme agent d'entretien dans une association durant la journée et retourne le soir au centre pénitentiaire.

L'assassin du juge Michel a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité le 5 mai 1986 par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône. Une peine assortie d'une période de sûreté de 18 ans. Son pourvoi en cassation a été rejeté en 1989. François Checchi aura passé plus de 28 ans en prison.



Assassiné le 21 octobre 1981


Ce jour là, le juge Pierre Michel a été assassiné à 12 h 49 alors qu'il circulait à moto boulevard Michelet dans le 8ème arrondissement de Marseille. Deux hommes qui comme lui circulaient sur une moto l'ont abattu de trois balles de 9 mn. Pierre Michel, juge d'instruction, avait en charge d'importantes affaires de drogue. En juillet 1981 ( 3 mois avant l'assassinat), un laboratoire de drogue était découvert à Saint-Maximin, deux hommes : Homère Filippi et Marc Chambault ont été inculpés et incarcérés. Et c'est en décembre 1983 que Gaëtan Zampa, principal suspect et commanditaire du crime est arrêté. Ce dernier est retrouvé pendu dans sa cellule aux Baumettes un an plus tard, le 16 août 1984.
Mais il s'avèrera que la piste n'était pas tout à fait  la bonne.


Une longue enquête

La moto ayant servi pour l'assassinat a été retrouvée 48 heures après le crime. Elle avait été volée un an auparavant. Des empreintes ont permis de retrouver son propriétaire, un certain Charles Giardina, mécanicien dans un garage de la ville. Les enquêteurs le surveillent de près et remontent jusqu'à deux de ses relations : Gilbert Ciaramaglia et Daniel Danty, Deux truands sous la coupe du parrain de Marseille Gaëtan Zampa. Mais faute de preuves matérielles les trois hommes sont remis en liberté après leur garde à vue.
Il aura fallu attendre novembre 1985 après le démantèlement d'un laboratoire de drogue clandestin en Suisse pour que l'un des ses occupants livre le nom de François Checchi et de Charles Altiéri. 
Et c'est un autre truand, François Scapula qui finalement donnera le nom du commanditaire, celui du tireur et celui du conducteur de la moto. Le procès confirmera que le tueur est François Checchi, la moto conduite par Charles Altiéri, les commanditaires étaient François Girard et Homère Filippi, truands associés à la French Connection.

 

Un juge pugnace


Le juge pierre Michel était connu pour sa volonté farouche de démanteler les trafics de drogue.  La presse le surnommait "le justicier".
Issu d'une famille de notaires et d'avocats, Pierre Michel était marié et père de deux filles : Béatrice, l'aînée et Emmanuelle, la cadette. A ses débuts en tant que stagiaire, il a affaire à des cas d'adolescents drogués. Il en est marqué selon un de ses amis.
Pierre Michel entame sa carrière de juge en 1974 et il est nommé juge en 1975 à Marseille, où il s'occupe d'abord d'affaires de mineurs, puis de règlements de compte liés à la drogue comme la tuerie du Bar du Téléphone.
En 1977, on lui demande de remplacer un collègue chargé du grand banditisme, mais cet intérim se prolonge et il hérite finalement du poste. Premier juge d'instruction au tribunal de grande instance de Marseille, nommé par la presse « le justicier », il n'hésitait pas à réaliser lui-même certaines filatures.
Le juge Pierre Michel repose au cimetière de l'est à Metz..

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