Christophe Morat comparaît dès cet après-midi 14 heures et pendant quatre jours devant la cour d'assises des Bouches du Rhône pour avoir sciemment contaminé une partenaire partenaire sexuelle. Il encourt une peine de 30 ans de prison.
C'est un procès hors du commun qui s'ouvre cet après-midi devant la cour d'assises des Bouches du Rhône à Aix-en-Provence. Christophe Morat est accusé d'avoir en toute connaissance de cause transmis le VIH à l'une de ses partenaires sexuelle. Six femmes ont porté plaintes mais une seule a été contaminée. L'homme, chauffeur de car à Istres, est séropositif depuis de nombreuses années. Il aurait également administré volontairement des substances ayant porté atteinte à l'intégrité physique de six autres femmes qui n'ont pas déclaré de séropositivité.
Le chef d'accusation pour lequel comparaît le quadragénaire n'est d'ailleurs pas "tentative d'homicide volontaire" mais 'il est jugé pour "administration volontaire de substances ayant porté atteintes à l'intégrité physique d'autrui".
Un récidiviste à la barre
Christophe Morat a déjà été condamné pour des faits similaires. En 2005, la cour d'appel de Colmar avait confirmé sa condamnation à six ans de prison ferme parce qu'il avait contaminé deux de ses partenaires sexuelles. Cette fois-ci, aux assises, la peine pourrait être beaucoup plus lourde puisqu'il risque jusqu'à 30 ans de prison.
Préméditation
L'accusé cherchait ses futures victimes via des sites de rencontres. Il séduisait ainsi de nouvelles partenaires. Pour leur faire accepter une relation non protégée, il leur disait qu'il était allergique au latex et il leur jurait qu'il était "clean" selon ses propres termes. Il est allé jusqu'à leur montrer des faux bilans sanguins. Reportage de Jean-François Giorgetti et d'Alban Poitevin qui ont rencontré une des relations de Christophe Morat