Toulon n'est pas rassasié à l'heure d'attaquer dimanche (16h15 à Mayol) face aux Scarlets la nouvelle saison de la Coupe d'Europe: encore renforcé cet été, il entend bien conquérir une troisième couronne européenne de rang, ce que personne n'a encore réalisé.
Avoir rejoint en mai le très fermé club des équipes qui ont fait le doublé, le Leinster (2011, 2012) et Leicester (2001, 2002), ne suffit pas au vorace RCT et à son manageur Bernard Laporte, exigeant compétiteur.
Objectif: 10 finales en cinq ans
"Je le connais par coeur maintenant et je peux vous dire qu'avant d'arrêter (à Toulon, en juin 2016, terme de son contrat), Bernard veut faire dix finales (Top 14 et coupe d'Europe) en cinq ans! Je ne sais pas s'il y a arrivera, mais c'est ce qu'il veut", lâchait ainsi en début de saison le président varois Mourad Boudjellal.Interrogé sur le sujet lundi à l'occasion du lancement de la saison des Coupes d'Europe, Laporte n'a pas démenti son président:
"On a pris énormément goût à cette compétition, on en retire beaucoup d'émotions et de sensations aussi.
Toulon a fait un truc extraordinaire: en trois participations, le club a gagné deux fois. Ce sera difficile à battre. Comme l'appétit vient en mangeant, on veut continuer, mais on n'est pas les seuls."
Le groupe du @RCTofficiel pour la réception des @scarlets_rugby dimanche à 16h15 à Mayol : http://t.co/Hl6diDcsR0
— RCT - RC Toulon (@RCTofficiel) 16 Octobre 2014
Défi immense
Le défi s'annonce cependant immense, d'abord en raison de la réduction de 24 à 20 du nombre d'équipes participantes, qui a densifié la compétition. "Il y a moins de places à l'aléatoire. Avant, il y avait des poules dans lesquelles tu jouais des clubs italiens, ça te faisait 10 points. Le meilleur second était souvent dans cette poule", explique Laporte."Notre poule est vraiment serrée.
On commence contre les Scarlets, qui sont très dangereux. L'Ulster et Leicester sont deux grosses équipes. C'est vraiment compliqué de gagner là-bas. Chaque point de bonus comptera car c'est très important de pouvoir disputer les quarts et les demi-finales chez soi", prévient aussi le pilier et capitaine toulonnais, Carl Hayman, pour qui "il y a toujours la même envie, la même motivation".
La soif de vaincre des recrues
La concurrence anglaise (Leicester, Saracens, Bath, Northampton) et irlandaise (Ulster, Leinster et Munster) s'est également renforcée à l'intersaison... mais Toulon aussi, avec les arrivées de Mamuka Gorgodze, James O'Connor (jusqu'en janvier), Leigh Halpenny, Guilhem Guirado ou encore Gherard Vosloo.Des pointures, pour la plupart étrangères, qui ont régénéré un groupe de compétiteurs et dont la soif de vaincre sera précieuse au RCT dans sa quête d'un improbable triplé, selon Laporte:
"Il y en a huit qui sont arrivés cet été et qui n'ont rien soulevé."
Le club varois peut même trouver en Guy Novès un défenseur de sa cause: "Aujourd'hui, j'ai l'impression que Toulon peut le faire. Il nous est arrivé à l'époque de jouer trois finales consécutives, ce qui était déjà un exploit en soi et nous n'en avions gagné qu'une."
"Ce qu'a démontré Toulon lors des phases finales ces deux dernières années doit leur ouvrir la porte du rêve de gagner trois fois", a poursuivi le manageur toulousain, qui a longtemps déclaré impossible le doublé Coupe d'Europe-Championnat. Avant que Toulon le fasse mentir au printemps.