Plus de 9000 bêtes, principalement des ovins, ont été tuées par le loup en 2014. Ce chiffre est de 30% supérieur à celui de l'année précédente. La population de loups a largement augmenté ces dernières années et dépasserait les 300 spécimens.
Le nombre de victimes du loup en France, principalement des ovins, a bondi d'environ 30% en 2014 pour atteindre 9.033 bêtes, selon les chiffres du ministère transmis par la confédération paysanne.Le nombre de victimes constatées étaient de 6.810 en 2013. Par rapport à 2009, le nombre de bêtes tuées par des loups a été multiplié par trois, une hausse à mettre en parallèle avec une population de loups qui augmente et dépasse désormais
les 300 spécimens.
Sur les 9.033 victimes ayant fait l'objet d'un constat en 2014, 8.226 ont donné lieu à une indemnisation pour un total de près de 2,5 millions d'euros (contre un peu moins de 2 millions en 2013).
Les départements les plus touchés sont dans le quart sud-est: Alpes-Maritimes (2.810 victimes), Alpes-de-Hautes-Provence
(1.314), Var (1.090), Isère (1.046), Hautes-Alpes (816) et Savoie (630).
La Confédération paysanne, qui a organisé jeudi une action avec des moutons à la direction régionale de l'environnement (Dreal) à Lyon, estime que le niveau de prédation "met en danger l'existence même du métier" d'éleveurs et de bergers.
"C'est l'élevage hors-sol des ruminants, l'industrialisation de l'agriculture, que nos décideurs favorisent en refusant de questionner la légitimité du statut d'espèce protégée du loup", estime le syndicat agricole dans un communiqué.
La Confédération paysanne demande "une étude conjointe des ministères de l'Agriculture et de l'Ecologie sur la possibilité et l'impact d'un changement de statut", une publication des données les plus récentes sur la population de loups et les zones de présence, et un rendez-vous avec Ségolène Royal.
Interrogé par l'AFP sur la hausse des dégâts dans l'élevage, le ministère de l'Ecologie indique que "Ségolène Royal avait anticipé cette évolution en prenant l'arrêté du 5 août qui a modifié les règles de prélèvements des loups".Cet arrêté a assoupli les conditions dans lesquelles les tirs peuvent avoir lieu (désormais en battue de chasse au grand gibier, après déclaration en préfecture, dans des périmètres où il y a eu des attaques).