Une partie des enseignants ont cessé le travail ce mardi, 19 mai, pour descendre dans la rue, à l'appel d'une intersyndicale majoritaire parmi les professeurs du collège, ils dénoncent la réforme de la ministre de l'éducation, Najat Vallaud-Belkacem
Plus d'un millier d'enseignants de collège ont manifesté cet après-midi, mardi 19 mai, pour dénoncer la réforme en cours. Sept syndicats étaient représentés soit 87 % de la profession. Se retrouvent côte à côte le Snes-FSU, le Snep-FSU, le Snalc , FO, la CGT et SUD. Au niveau national, le Snes appelle à la reprise des négociations, bien que la réforme ait été validée par le Conseil supérieur de l'éducation, tandis que le Snalc, FO et SUD par exemple réclament son retrait pur et simple. Selon le Snes-FSU 52% des enseignants de collège étaient en grève dans l'académie Aix-Marseille.
Une réforme qui suscite de nombreuses inquiétudes
Les professeurs de latin et grec craignent un effritement de leurs horaires avec la suppression de ces options, remplacées par un enseignement pratique interdisciplinaireconsacré aux langues et cultures de l'Antiquité.
Même inquiétude chez les professeurs d'allemand, dont la discipline pâtira, selon eux, de la suppression des classes bilangues (deux langues étrangères dès la sixième,
des classes suivies par 16% des élèves de sixième). La réforme propose à la place une deuxième langue pour tous en cinquième.
Mais ce sont l'autonomie accrue accordée aux établissements et l'interdisciplinarité, qui consiste à croiser deux disciplines lors d'un même cour, qui mécontentent le plus les syndicats antiréforme. Ils redoutent que la première donne trop de pouvoir aux chefs d'établissement et que la seconde grignote les horaires de chaque matière, dans un pays où le corps professoral est très attaché à ses disciplines.