A la suite de l'élection municipale de mars 2014remportée par le FN, de nouvelles élections se déroulent ce dimanche au Pontet (Vaucluse). Trois candidats sont en lice.
Les électeurs du Pontet (Vaucluse) se rendent depuis 8 heures ce matin dans les bureaux de vote pour choisir leur maire parmi trois candidats, après l'annulation de l'élection municipale de mars 2014 remportée par le FN.
"Je vote à la place de mon mari, je signe à l'endroit ou à l'envers?"
a demandé en riant une électrice, munie d'une procuration, à Joris Hébrard, le candidat FN et ancien maire, faisant référence aux 17 signatures litigieuses sur les listes d'émargement du scrutin de mars 2014 qui ont conduit à l'annulation de l'élection par le Conseil d'Etat en février.
A son arrivée peu après 8H30 à son bureau de vote, à l'école élémentaire Louis Pasteur, le candidat frontiste, veste marron sur polo blanc, a pris le temps de saluer le flux continu d'électeurs venu voter.
"Bonne chance!" lui ont lancé certains.
"Je suis optimiste, mais pas confiant"
a indiqué à l'AFP Joris Hébard, qui fête ses 33 ans ce dimanche.
Il est opposé à deux novices en politique, Jean-Firmin Bardisa (sans étiquette), un directeur des services d'une ville du département âgé de 47 ans qui conduit "une liste de rassemblement citoyen" et à la candidate des Républicains, Caroline Joly, 53 ans, directrice des ressources humaines dans une communauté de communes vauclusienne.
Les trois candidats ont prévu de faire le tour des 11 bureaux de vote, où sont inscrits 11.266 électeurs, dans la commune de 17.000 habitants située à la périphérie d'Avignon.
Joris Hébrard, kinésithérapeute, avait créé la surprise en devançant de 7 voix, sous l'étiquette Rassemblement Bleu Marine, le candidat UMP Claude Toutain aux élections municipales de mars 2014.
Joris Hébrard a depuis été élu dès le premier tour en mars conseiller départemental, avec 53% des voix, recueillant même 58% des suffrages dans sa commune.
A 9 heures, la participation s'élevait à 6,71% contre 5,49% à la même heure lors de l'élection annulée de 2014, a-t-on indiqué au bureau centralisateur.
"Il y avait beaucoup de monde dès l'ouverture, et des gens attendaient" pour voter, a indiqué Jean-Louis Cros, président de la délégation spéciale de la préfecture, qui administre la ville depuis l'annulation du dernier scrutin.
