Selon les magistrats du Pôle accidents collectifs de Marseille, le "suicide-homicide" d’Andreas Lubitz, causant le crash d'un Airbus A320 de la Germanwings en 2015 contre un massif des Alpes, n’était "pas prévisible".
"L’acte d’Andréas Lubitz n’était pas prévisible". Sept ans après le crash de la Germanwings, les trois juges du Pôle accidents collectifs du tribunal judiciaire de Marseille clôturent l'enquête par un non-lieu, rapporte Le Parisien.
Nul n’avait eu connaissance de "l’intention suicidaire" qui l’animait, précisent les magistrats dans une ordonnance de non-lieu datée du 21 février dernier que Le Parisien a pu consulter.
Par cette décision, les juges estiment que l’infraction "d’homicides involontaires" dont ils étaient saisis n’est pas constituée à l’encontre de quiconque, qu’il s’agisse de personnes physiques ou morales.
Sont donc exonérés de toute responsabilité pénale ses proches, ses collègues de travail, les nombreux médecins consultés par Andreas Lubitz à titre professionnel ou privé, ainsi que les dirigeants de la Germanwings (devenue Eurowings) et du groupe Lufthansa.
Acte suicidaire prémédité
Le 24 mars 2015, un A320 de la Germanwings qui ralliait Barcelone à Düsseldorf s'est écrasé dans les Alpes-de-Haute-Provence. Aucune des 150 personnes qui se trouvaient à bord n'a survécu au choc. L'enquête a montré que le co-pilote, Andreas Lubitz, a volontairement dirigé l'appareil contre la montagne.
Selon les magistrats, le crash était dû "à un acte illicite, volontaire et délibéré" d’Andreas Lubitz, indifférent aux coups assénés par le commandant de bord sur la porte verrouillée du cockpit.
"La descente entre le départ du commandant de bord du cockpit et l’impact a duré 10 minutes et 38 secondes", rappellent les juges, soulignant son caractère "régulier et contrôlé". "La préméditation de ce geste suicidaire est incontestable".