Deux lignes du Train des Pignes vont fermer dès septembre prochain entre Annot et Digne-les-Bains. Cette décision motivée par la baisse de la fréquentation suscite l'incompréhension et la colère des usagers. Les personnels entament, eux, une grève le 4 juin.
Après la suppression des lignes entre Nice et Annot i y a trois ans, après l'effondrement du tunnel de Moriez, c'est au tour des lignes 1 et 2 entre Annot et Digne-les-Bains de fermer en septembre.
Le conseil régional propriétaire de la ligne a décidé de supprimer ces lignes, jugées pas assez rentables. A l'appel de la CGT, les personnels des Chemins de fer de Provence sont appelés à faire une grève perlée tous les dimanches et lundis, à partir du 4 juin et jusqu'à la fin de l'été.
Pour cette sexagénaire, la suppression de ces lignes est inenvisageable : "je suis sophrologue, je travaille à Château-Arnoux et à Valberg, je laisse ma voiture à Entrevaux et je prends mon petit Train des Pignes (...) alors que là, je ne sais pas comment je vais faire? le co-voiturage,c'est compliqué, le train, il est utile."
Même incompréhension de la part de cette jeune femme qui a un atelier de céramique à Annot et qui n'est pas de voiture : "Quand on supprime ces lignes-là, c'est des gens qui ne peuvent pas aller travailler dans la Vallée". Au contraire, elle réclame deux fois plus de trains "pour qu'il y ait un vrai service de transport pour faciliter la mobilité des gens qui ne peuvent pas conduire."
Inquiétude pour l'avenir
Le train qui partait à 7h10 de Digne pour être à 10h30 à Nice sera supprimé à la rentrée. Le premier train arrivera désormais à 14h30 sur la côte. Le train de retour restant programmé à 17h10.
"On nous supprime le premier service du matin qui part de Digne-les-Bains, jusqu'à Nice, entre Digne et Annot et sur le retour aussi. La suppression de ce service nous fait peur et il y a aussi le tunnel de Moriez où rien n'avance, la Région a beau nous dire qu'ils vont le réparer, nous on n'y croit plus aujourd'hui", déplore Thomas Hernandez, responsable communication à la CGT.
Il estime que ce sont "les Alpes-de-Haute-Provence qui vont payer le prix forts" des choix qui sont faits. Le syndicaliste a lancé une pétition en ligne qui a récolté près de 11.000 signatures de soutien.