72 heures après la disparition du petit Emile dans le village du Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence, l'enquête n'a toujours pas permis de retrouver la trace de l'enfant de deux ans et demi.
"Le petit Emile n'a pas été rétrouvé". Par ces mots, le procureur de la République de Digne-les-Bains, Rémy Avron, a ouvert sa conférence de presse ce mardi 11 juillet en fin d'après-midi, au Vernet.
Depuis que le hameau a été "bouclé" et interdit à toute personne étrangère, ce matin à 8H00, "les gendarmes ont investi les lieux pour procéder à des opérations de ratissage" qui se sont concentrées sur cette zone.
"Les 30 maisons ont été visitées, 25 personnes présentes dans le hameau samedi ont été entendues, 12 véhicules visités, 12 hectares ont été ratissés par les gendarmes", a résumé le procureur.
Sur la base des témoignages, les enquêteurs travaillent à la reconstitution des faits et de leur chronologie depuis la disparition d'Emile, samedi vers 17H00. La section de recherche de Marseille a épluché les bornages téléphoniques des appels locaux passés depuis samedi soir.
Les enquêteurs sont à la recherche du moindre indice pour tenter de trouver une piste, ou à défaut éliminer des hypothèses : accident, enlèvement, mauvaise rencontre...
L'objectif de l'enquête est de "comprendre les causes de la disparition du petit Emile", a expliqué le procureur, confirmant que pour l'heure elle n'a pas avancé depuis le témoignage des deux personnes qui ont vu l'enfant quitter la maison des grands-parents.
"Ces opérations menées toute la journée, se poursuivront demain" mais à ce stade, le ratissage "méticuleux" des gendarmes "n'a pas apporté d'élément utile à l'enquête".
Le ratissage élargi demain
Le ratissage sera étendu demain a ajouté le procureur, précisant qu'aux gendarmes se sont joints des militaires du génie de l'Armée de Terre, spécialisés dans la recherche de caches.
Toutes les pistes restent possibles, mais si l'enfant est quelque part seul dans le hameau, après trois jours sans boire ni manger, son pronostic de survie est engagé, a reconnu Rémy Avon, qui a rencontré les parents. "Ils sont dans l'inquiétude et dans l'attente".
Le procureur a par ailleurs, expliqué que la première phase de l'enquête s'achèvera demain, elle a consisté dans la collecte d'informations et de témoignages. La deuxième phase consiste à exploiter ces données et cela prendra du temps.
Seront notamment scrutés les 1200 appels reçus depuis l'appel à témoins.
Ce mardi, dans le hameau sanctuarisé, les recherches avaient repris avec un dispositif "plus ciblé" est "sélectif", les battues qui ont mobilisé plus de 800 personnes depuis samedi n'ayant rien donné.
80 gendarmes et dix militaires de l'armée de terre spécialisés dans le débroussaillement sont arrivés en renfort au Vernet pour le ratissage de la zone. Des hélicoptères et des équipes cynophiles restent également mobilisables, en cas de besoin.
Le petit garçon, qui venait d'arriver pour les vacances chez ses grands-parents maternels, au Haut Vernet, a disparu samedi en fin d'après-midi. Lorsqu'il a été aperçu pour la dernière fois, dans une rue du hameau, par deux voisins, samedi à 17h15, il était bien seul, a insisté le procureur de Digne.