De fausses cagnottes ont été ouvertes en ligne au nom d'Emile, l'enfant de deux ans et demi disparu depuis six jours dans un hameau des Alpes-de-Haute-Provence, a déclaré le parquet à l'AFP vendredi, menaçant d'ouvrir une enquête pour escroquerie.
Sur la plateforme Leetchi, ce samedi 15 juillet, la cagnotte pour "aider la famille d'Emile" est "indisponilble pendant la vérification". En tout, trois cagnottes ont été signalées au parquet, indique le procureur de la République Rémy Avon à France 3 Provence-Alpes ce samedit 15 juillet.
Profitant de la forte émotion soulevée par la disparition du petit garçon de deux ans et demi au Vernet, le samedi 8 juillet, des personnes ont tenté de tirer profit de la situation en créant de fausses cagnottes sur internet. Une enquête pourrait être ouverte pour escroquerie.
C'est la famille du petit Emile qui a signalé les faits au procureur, indiquant qu'elle n'avait pas ouvert de cagnotte, précise le procureur. L'escroquerie est punissable d'une peine de cinq ans de prison, a-t-il rappelé.
L'enquête n'a pas progressé
En ce qui concerne l'enquête, "c'est un travail de fond" a souligné le procureur qui ne communiquera plus pour le moment. Les invetigations se poursuivent mais aucun indice n'a pour l'heure permis d'expliquer la disparition de l'enfant.
L'enquête n'a pas permis de trouver une trace d'Emile depuis qu'il a été aperçu la dernière fois par deux voisins le samedi à 17h15, dans une ruelle du hameau du de 25 habitants. Selon ces témoins, il sortait de la maison de ses grands-parents maternels, où il venait d'arriver pour les vacances d'été. D'autres membres de la famille étaient présents mais pas les parents du garçonnet, originaires de la Bouilladisse, près de Marseille.
Après une semaine d'enquête sur le terrain, 30 maisons visitées, 25 habitants du bourg auditionnés, tous les véhicules inspectés, et 97 hectares de champs et de bois ratissés, les enquêteurs n'ont pas trouvé d'éléments nouveaux permettant de comprendre comment l'enfant a disparu.
Eviter un "tourisme de curiosité"
Toutes les hypothèses restent ouvertes. Accident ? Homicide ? Enlèvement ? "Aucune thèse n'est exclue", a encore insisté jeudi soir le procureur de Digne, en confirmant que la deuxième phase de l'enquête était désormais ouverte. Elle consiste à exploiter "la masse considérable de données" recueillies, et notamment les données de téléphonie et les 1.200 messages laissés sur la ligne dédiée à l'appel à témoins.
Pour éviter un tourisme morbide, le maire a pris un arrêté pour interdire l'accès du hameau du Haut-Vernet à toute personne étrangère, et ce jusqu'à lundi. "J'ai pris cette décision pour protéger les familles et canaliser un éventuel tourisme de curiosité", avait expliqué l'élu.
Avec AFP
