Fièvre catarrhale : après les Hautes-Alpes, l'épidémie s'étend dans les Alpes-de-Haute-Provence, des analyses en cours

6 cas de fièvre catarrhale ont été signalés dans le département des Alpes-de-Haute-Provence. La maladie peut provoquer une baisse de production des animaux, faire devenir leur langue bleue, voire entraîner leur décès.

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Elle est bien présente. Le département des Alpes-de-Haute-Provence est bien concerné par la fièvre catarrhale ovine de sérotype 8 avec six cas, explique la préfecture dans un communiqué. D’autres prélèvements réalisés sur différents élevages du département sont en cours d'analyse. Ce chiffre pourrait donc augmenter.

Un taux de mortalité difficile à mesurer

La fièvre catarrhale ovine semble prendre de l'ampleur dans la région PACA. Le jeudi 22 août, la préfecture des Hautes-Alpes a lancé une alerte concernant la fièvre catarrhale. Elle indique que des cas ont été détectés " depuis une semaine dans des exploitations ovines et bovines du département". Au moins douze élevages auraient été testés positifs. La fièvre catarrhale ovine se manifeste par de la fièvre, des troubles respiratoires, une langue pendante ou encore la perte des petits en gestation et parfois par la mort des animaux.

Sa détection n'entraîne pas l'abattage des bêtes, contrairement à la grippe aviaire. Elles ne sont pas transmissibles à l'homme, mais peuvent affaiblir les troupeaux, être fatales à des petits en gestation et, dans certains cas, conduire à la mort des animaux.

Le taux de mortalité est encore difficile à mesurer : "On sait qu'il peut atteindre jusqu'à 40 %, mais ça dépend d'énormément de critères comme l'âge de l'animal, ses antécédents, etc. Cette variabilité angoisse les éleveurs qui ne savent pas si leurs animaux vont passer le cap", explique Stéphane Dutron, président du Groupement de Défense Sanitaire des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence.

Un vaccin à la charge de l'éleveur

Afin de limiter la propagation du virus, la préfecture recommande une vaccination en masse ainsi qu’une désinsectisation de l’ensemble des locaux. Néanmoins, le bât blesse, car les vaccins se font rares et "le sérotype 8 de la maladie n'est pas remboursé par la stratégie vaccinale de l'État qui apporte un soutien financier uniquement pour les nouvelles souches de la maladie. Le sérotype 8 est présent sur le territoire depuis plusieurs années", spécifie Stéphane Dutron. Les principaux syndicats et associations d'éleveurs ont appelé lundi l'État à prendre en charge et commander "en masse" des vaccins.

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